Covid19 : on ne sait plus à quel médicament se vouer
En début de semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la suspension temporaire des différents tests menés avec ses partenaires sur la chloroquine et ses dérivés pour soigner la covid 19. Mais certains pays ne sont pas prêts à lâcher le morceau, pendant que des observateurs se posent des questions sur le sujet.
Tout est parti d’une étude publiée le vendredi 22 mai 2020 dans la revue médicale The Lancet, remettant en cause les avantages de l’hydroxychloroquine dans le traitement de la Covid 19. Selon cette étude, ce produit pourrait même augmenter le nombre de décès, raison pour laquelle l’OMS a décidé de suspendre temporairement les essais cliniques lancés avec ses partenaires sur la chloroquine et ses dérivés, il y a de cela deux mois.
Une information qui n’est pas faite pour réjouir certains qui avaient placé leur espoir dans cette molécule, peu coûteuse, utilisée depuis fort longtemps dans le traitement contre le paludisme. C’est le cas par exemple du président américain, Donald Trump, qui a déclaré prendre quotidiennement cet antipaludéen pour se protéger du nouveau coronavirus.
Il n’est pas le seul à être pour ce médicament car d’autres pays ont fait savoir qu’ils ne renonceraient pas à la chloroquine malgré la position adoptée par l’Organisation mondiale de la santé. Selon les informations que nous avons recueillies çà et là, il s’agit, entre autres, du Brésil qui compte maintenir sa recommandation d’utiliser l’hydroxychloroquine, du Maroc qui soutient que l’efficacité de la chloroquine peut être prouvée, du Sénégal et du Tchad.
Des pays comme la France ont choisi de suivre les recommandations de l’OMS sur ce produit vivement défendu par le Pr Didier Raoult, l’infectiologue français qui n’est plus à présenter. Et si certains observateurs penchent du côté du professeur de microbiologie, convaincus que les enjeux de la chloroquine sont beaucoup plus politiques, financiers que médicaux, d’autres, face à cette polémique, ne savent tout simplement plus à quel médicament se vouer.
Zalissa Soré