UNIR/PS : les militants rejettent la démission de Me Sankara
Contrairement à ce qui avait été annoncé le samedi 30 mai 2020, Me Bénéwendé Stanislas Sankara reste à la tête de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste). En effet, sa démission a été rejetée par « ses camarades congressistes » le 31 mai 2020.
Me Bénéwendé Sankara démissionne de la présidence de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste). Telle est l’information qui a fait couler beaucoup d’encre au Burkina Faso dans la journée du 30 mai 2020. La nouvelle a été annoncée par l’intéressé lui-même qui, dans un communiqué signé de son nom, estimait que « l’heure était venue pour lui, après plus de 20 ans à la tête de l’organisation, de transmettre le flambeau pour la relève mais aussi et surtout pour la pérennité de leur combat… » Le premier vice-président de l’Assemblée nationale rendait ainsi sa démission pour devenir, selon ses propres termes, un militant de base.
Pour ceux qui s’attendaient à voir une nouvelle tête à la présidence du parti de l’œuf, eh bien sachez qu’il y a eu un retournement de situation. En effet, les camarades congressistes, réunis depuis le 29 mai 2020 ont rejeté cette démission dans la journée du 31 mai. Prenant acte de cela, Me Sankara reste convaincu de la nécessité de lui trouver un successeur au prochain congrès en 2021 pour réorganiser le parti et mieux mobiliser la population autour de leur programme de société, notamment « le programme alternatif sankariste ». En attendant, il a invité les militants à s’investir pour la réussite des prochaines activités du parti. Il s’agit de produire « les mélanges » dédiés au président Thomas Sankara, de rendre hommage à ces anciens compagnons et de commémorer comme il se doit le 20e anniversaire de la formation politique. Cependant, « tous les enjeux vont tourner autour des élections de 2020 », a déclaré l’avocat de formation.
Une question était sur toutes les lèvres : l’UNIR/PS va-t-il présenter un candidat à l’élection présidentielle où va-t-il soutenir le président Roch Marc Christian Kaboré ? Pas de position tranchée pour le moment mais le parti n’écarte pas toute idée d’alliance ou de coalition. Mais, conformément à « ses principes d’action sankariste basés sur la critique et l’autocritique », le fondateur de l’Union pour la renaissance a estimé que le chef de l’Etat n’a nullement entamé la rupture tant espérée. Conscient que le contexte sécuritaire, aggravé par la Covid 19, explique en partie cette situation, il a souligné que l’impunité, la corruption, le laxisme, le clientélisme, la stigmatisation et le mensonge sont des fléaux qui détruisent le tissu social.
Zalissa Soré