Politique

Eventuel report élections : « Nous disons non à la violation de la Constitution », Pascal Zaïda.

La Coordination nationale des OSC pour la Patrie (COP) a animé une conférence de presse, le 10 juin 2020 au Centre de presse Norbert Zongo.  La situation politique nationale était à l’ordre du jour. Les orateurs s’opposent ainsi à un éventuel report des élections qui constituerait une violation de la Constitution.

Le coordonateur du CED, Pascal Zaïda (à gauche) et le président du M21, Marcel Tankoano

Selon le coordonnateur du CED, Pascal Zaïda et le président du M21, Marcel Tankoano, les deux conférenciers du jour, l’opinion a besoin d’être éclairée la situation nationale, d’où la présente sortie médiatique. Sur un éventuel report des élections, Pascal Zaida dira ceci «  Il ne faut pas embrouiller le peuple. Sur ce sujet; la COP est catégorique : le scrutin doit se tenir à bonne date ». Et d’étayer ses propos par l’article 165 de la Constitution qui dit : « Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution n’est recevable lorsqu’il remet en cause la clause limitative du nombre de mandat présidentiel, la durée du mandat présidentiel, la nature et la forme républicaine de l’Etat, le système multipartiste, l’intégrité du territoire national. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ni poursuivie en cas de vacance du pouvoir, pendant la durée de l’Etat de siège ou de l’Etat d’urgence et lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».

« Nous sommes abonnés à l’horreur »

Pour les conférenciers du jour, le tableau de la gestion du pays est plus que jamais sombre. Marcel Tankoano ne mâche pas ses mots : « Les Burkinabè ont confié le pays à des aventuriers. On a attiré l’attention sur la question sécuritaire mais rien ne bouge.  La gestion au plus haut sommet de l’Etat fait pleurer. Pour nos autorités, le Pays des Hommes intègres se limite à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Nous sommes abonnés à l’horreur depuis l’avènement du  président Roch Kaboré. Au Nord et à l’Est, les populations voient des corps jonchés les rues et des chiens ramener des restes humains. Il est même impossible à présent pour certains villageois de se déplacer » , a- t-il indiqué.

La solution ? « Il nous faut un autre Burkinabè à la tête de l’Etat. En s, le président Roch pensait mieux faire mais il n’y est pas arrivé. Qu’il laisse sa place à quelqu’un d’autre.  On est fatigué des discours et des communiqués sans effet. Nous n’avons pas la capacité de résoudre les problèmes mais si on a l’occasion nous allons accompagner quelqu’un d’autre à Kossyam », a proposé le leader du M21.

W. Harold Alex Kaboré

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