Recrudescence poliomyélite : le Burkina sur un nouveau front sanitaire
Le Conseil des ministres du 10 juin 2020 s’est penché sur un rapport relatif à une riposte sanitaire. Pas à celle de la pandémie de covid 19 mais plutôt à l’épidémie de poliomyélite qui signe son retour au Burkina. C’est l’un des grands points du dernier Conseil selon le compte rendu qui a été fait par le ministre porte-parole du gouvernement.
Ce n’est ni plus ni moins un nouveau front sanitaire qui s’ouvre pour le Burkina en plus de la bataille contre la maladie à coronavirus, à écouter le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou. L’ennemi est presque aussi vieux que le monde, puisqu’il s’agit de la poliomyélite. « Les trois dernières années, les pays de la sous-région Afrique ont connu une recrudescence de l’épidémie de poliomyélite. Le 5 janvier de l’année en cours, notre pays enregistrait son premier cas dans le district sanitaire de Ouargaye, dans la région du Centre-est. Nous avons donc rejoint douze autres pays qui connaissaient un retour de l’épidémie », a déclaré Rémis Fulgance Dandjinou.
Selon le porte-parole du gouvernement, des mesures ont été prises pour y faire face. Au nombre de celles-ci, une campagne de vaccination à Ouargaye et à Bitou de plus de 170 000 enfants de zéro à cinquante-neuf mois, le renforcement de la surveillance, de la sensibilisation et la vaccination. Qu’à cela ne tienne, deux nouveaux cas ont été détectés : un dans le district de Kaya, l’autre à Bogodogo, à Ouagadougou. Le plan de riposte, selon Rémis Fulgance Dandjinou, devra empêcher la circulation et la transmission sur le territoire national.
Aux questions des journalistes sur les modalités d’une éventuelle réouverture des frontières, point abordé par le Conseil des ministres, le porte-parole de l’exécutif a indiqué qu’il s’agira d’une réouverture collective, de concert avec les pays voisins. « Rien ne sert d’ouvrir nos frontières si la Côte d’Ivoire ou le Ghana ne l’a pas fait. Au niveau de l’UEMOA et de la CEDEAO, il y a des concertations en cours en vue d’une date d’ouverture mais aussi pour harmoniser les pratiques à mettre en œuvre. La ministre en charge de la Santé a présenté un certain nombre d’éléments susceptibles d’être mis en œuvre selon les différents scénarii arrêtés. » Toutefois, assure Rémis Dandjinou, les contrôles seront réguliers en cas de réouverture, d’autant plus que la situation actuelle de la covid 19 au Burkina présente plus de cas importés.
Bernard Kaboré