Elections 2020 : « Ceux qui veulent y aller, iront », selon Simon Compaoré
La situation nationale ne laisse pas indifférent le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à en croire sa direction qui a tenu une conférence de presse le 11 juin 2020. En effet, abordant la question de la tenue des élections, pour laquelle une partie de la classe politique pose des préalables, le président du MPP, Simon Compaoré, a indiqué qu’iront à ces élections ceux qui veulent y aller.
Au moins cinq caciques du parti étaient face aux journalistes, mais un seul a tenu le crachoir : Simon Compaoré. Les élections qui se profilent à l’horizon, la situation sécuritaire, la gestion de la pandémie de covid 19 et la reprise des activités scolaires, les sujets à l’ordre du jour, tels ont été les sujets à l’ordre du jour de cette conférence de presse.
Au sujet des élections, Simon Compaoré a indiqué que « l’agenda électoral doit être scrupuleusement respecté » et que par conséquent, « les élections doivent se dérouler à la bonne date », c’est-à-dire le 22 novembre prochain. « Le peuple burkinabè est serein, le MPP aussi. Nous nous préparons à renouveler les institutions de notre pays malgré les chausse-trappes du terrorisme ambiant, de la covid 19 et de nos adversaires. Les sorties médiatiques de nos contempteurs ne vont pas nous divertir», a-t-il déclaré.
Pour le MPP, la tenue à bonne date du double scrutin (législatif et présidentiel) est un « principe démocratique » non négociable. A ceux qui prennent pour prétexte la menace sécuritaire et la crise sanitaire pour exiger un report, Simon Compaoré répond : « Certes, nous faisons face à ces deux défis majeurs mais nous ne pouvons pas courir le risque de plonger notre pays dans un vide juridique et le livrer à tous les errements possibles ». En somme, estime le numéro un du MPP, tenir les élections aux dates prévues, c’est aussi bien respecter la Constitution que renoncer à une capitulation face au terrorisme. « Ceux qui veulent y aller iront, nous ne pouvons pas forcer ceux qui n’en veulent pas », a-t-il conclu. Justement, à quelques encablures de ces échéances électorales, le MPP, selon son président, fait régulièrement une revue des troupes et se prépare « minutieusement » au double scrutin. En témoigne, a-t-il ajouté, le lancement de l’appel à candidature pour les législatives, lancement intervenu le 10 juin et dont la clôture est prévue le 14 juillet prochain.
Sur la situation sécuritaire en dégradation, le tenant du crachoir a fait savoir qu’à l’issue d’une récente réunion tenue par la direction politique du parti, suggestion a été faite de relancer les grandes opérations de sécurisation des régions de l’Est, du centre-nord et du Sahel.
L’actualité nationale est aussi marquée par la révocation de trois travailleurs des impôts pour voie de fait. A ce propos, le MPP estime que le gouvernement n’a fait que prendre ses responsabilités et s’est assumé, car il est de son droit de « sanctionner les brebis galeuses ». « Les agents révoqués ont outrepassé leur rôle de syndicalistes et ont commis une lourde faute », a jugé Simon Compaoré.
Bernard Kaboré