Bassolma BAZIE : « On a l’impression que nous sommes dans un Etat d’exception »
Annoncé depuis plusieurs semaines, le meeting de la Coalition syndicale en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance s’est tenu ce samedi 04 juillet 2020 à la bourse du travail de Ouagadougou. Les principales revendications à l’ordre du jour étaient : Le droit à la sécurité des populations, la bonne gouvernance du Pays des hommes intègres, le respect des engagements vis-à-vis des syndicats et l’aboutissement de la plateforme revendicative de la Coalition.
Le meeting de ce samedi , en à croire le premier responsable du mouvement, Bassolma Bazié, serait « un pas avant la grève générale prévue les 8 et 9 juillet prochains ».
Pour ladite grève, plusieurs syndicats de la santé ont déjà, lors du meeting de Ouagadougou confirmé leur participation. Ils ont par ailleurs annoncé qu’un service minimum sera assuré dans certains centres de santé pendant la grève.
« La baisse du pouvoir d’achat, les suspensions et les coupures illégales de salaires, la fraude, le pillage des ressources nationales et les malversations, les atteintes aux libertés démocratiques et syndicales » sont autant de maux qui ont été dénoncés par le président de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) au cours du meeting. A noté que d’autres rassemblements de la coalition se sont tenus ce même jour sur toute l’entendue de territoire nationale. Et ce ne serait pas, «uniquement contre l’application de l’IUTS aux agents de la fonction publique, du parapublic ainsi que du privé », a confié Bassolma Bazié, qui, comme à son habitude n’a pas manqué de critiquer avec virulence la gestion politique, sociale et économique du pouvoir en place. Morceaux choisis:
” La lutte qui est engagée pour la défense des libertés, pour la bonne gouvernance dans notre pays, pour le non pillage de nos ressources nationales, pour le renforcement du pouvoir d’achat dont l’annulation de l’IUTS, ou ceux qui continuent de dormir, il faut qu’ils se réveillent. Cette lutte, elle sera victorieuse ” ;
” Le budget de la recherche au CNRST a été drastiquement réduit. Ce qui fait que le CNRST n’arrive plus à payer ses factures. Pendant ce temps, le budget de l’assemblée nationale est passé de 14 milliards à 20 milliards dépassant de ce fait les budgets de l’ensemble des institutions d’enseignement supérieure publique. Comme si nous avons plus besoin de l’assemblée nationale que des universités qui sont chargées de former les cadres de demain ” ;
” Des Affectations ciblées des responsables syndicaux du SYNATIC, six (6) de nos militants entendus par la gendarmerie suite à une plainte déposée par Pascal Yemboini Thiombiano sont entre autres des acharnements pour saper la lutte des travailleurs du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la Culture (SYNATIC) (…) le ministre de la communication et son DG vont tous payer pour leurs actions. Nous mettons en garde les patrons de presse du privé qui se mettront en opposition contre la marche pour de meilleures conditions de vie des travailleurs des médias privés car ils nous auront en face ” ;
“On a l’impression que nous ne sommes dans un Etat d’exception, que nous ne sommes pas dans un Etat normal. Le Burkina Faso souffre amèrement avec ce régime MPP. Des tentatives d’intimidations, on a vu. Mais qu’ils sachent que nous ne reculons devant aucune force jusqu’à la satisfaction totale de notre plateforme revendicative “
Boris Anicet ZONOU
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