Le QG des groupes d’autodéfense de Sonré, quartier situé près de Bonheur-ville était inondé de monde ce 9 juillet 2020. Certains y convergeaient juste par curiosité, d’autres pour vérifier si avec un peu de chance, ils vont retrouver leurs biens volés. Au total, une trentaine de motocyclettes et 6 tricycles ont été retrouvés grâce aux actions des justiciers de la brousse.
C’est non loin du rond-point de la transition que les koglweogo ont exposé leur prise. A Sonré, les justiciers de la brousse ont érigé un véritable quartier général. C’est là que les propriétaires des engins volés ont retrouvé le sourire. Une trentaine de motocyclettes et 6 tricycles ont été saisis chez des voleurs aussi bien dans la ville de Ouagadougou que dans les provinces. En plus de ces engins deux receleurs ont été pris dans les filets des groupes d’autodéfense. Ces derniers, en attendant d’être remis à la gendarmerie de Boulmiougou, sont enchaînés dans une espèce de prison aménagée sous des arbres. Parmi les receleurs des motos volés, on retrouve des individus accusés d’avoir dérobés des batteries et d’autres biens après être entrés par effraction dans des domiciles.
L’un des chefs koglweogo de Koubri venu pour la circonstance a souhaité que les autorités facilitent le travail des groupes d’autodéfense qui ont des résultats dans la traque des hors la loi. « Dans nos interventions nous nous rendons dans des localités où nous ne sommes pas toujours bien reçus et cela permet à certains bandits de nous échapper. Des moto volées à Koupéla se sont retrouvées ici. Certains de nos membres nous rejoignent par dévouement et il arrive même qu’ils perdent la vie. C’est grand sacrifice que les gens ne mesurent pas toujours », a-t-il déclaré.
La moto d’Ousmane Conseiga a été volée à Bilbalgho
En présence de nombreux chefs coutumiers de Sonré et des environs, quelques engins ont été remis symboliquement à leurs propriétaires. Pour le secrétaire général des koglweogo de Sonré, Ibrahim Dianda, le couve feu aidant, de nombreux voleurs opéraient sans crainte. « Lors d’une de nos patrouilles aux environs de 3 h du matin, nous avons récupéré de nombreux engins sans documents. Il faut que les populations soient vigilantes. Les délinquants modifient les numéros de série des mobylettes et produisent de fausses pièces avant de revendre les mobylettes sur le marché », a-t-il expliqué.
W. Harold Alex Kaboré
