Vols à mains armées : Fin de course pour des bandits de grands chemins à Pô
La gendarmerie nationale a convié les acteurs des médias à Pô le 9 juillet 2020 pour leur présenter les membres d’un groupe de malfaiteurs. Spécialisés dans le vol à mains armées d’engins à deux roues de luxe, ils avaient comme principales cibles les femmes. Ils opéraient essentiellement à Ouagadougou et dans la capitale du Nahouri, et bradaient leur butin au Ghana.
Suite à une information reçue d’une bonne volonté, la brigade territoriale de gendarmerie de Pô a ouvert une enquête circonstanciée pour mettre la main sur les présumés délinquants. Cette enquête a révélé que des mobylettes, des tricycles et autres butins issus des crimes et délits dans la ville de Ouagadougou sont amenés à Pô pour être recelés et convoyés au Ghana voisin. Il s’agit notamment de motocyclette de luxe (motos 135, 150, scooter…). Les engins qui n’ont pas pu être conduits hors du Burkina étaient revendus dans le Nahouri et le Zounwéogo, après différentes modifications. Les numéros de séries sont truqués et les couleurs refaites. Grâce à des complicités, les receleurs parvenaient à obtenir des cartes grises en bonne et dues forme et le tour est joué.
Le commandant de la brigade de Pô, Mohamed Koné, note avec satisfaction que les présumés auteurs d’actes de grand banditisme à Ouagadougou et à Pô ont été mis aux arrêts grâce à la franche collaboration de la population. Un bon nombre de personnes suspectes et un receleur de nationalité ghanéenne ont ainsi été interpellés à ce jour. Exactement 23 personnes sont en garde à vue et seront présentées au Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Manga pour toutes fins utiles. Le résultat des enquêtes fait état de 26 engins à deux roues saisis, 3 tricycles, des roues de vélomoteurs, des pneus de véhicules remorques et un véhicule servant de moyen de transport des objets volés récupérés.
Pour dénoncer tout cas malveillant ou suspect, la population est invitée à appeler gratuitement aux numéros verts que sont le 16 et le 80 00 11 45 pour la gendarmerie nationale, le 17 pour la police nationale et le 10 10 pour le Centre national de veille et d’alerte.
Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Pô, Boukary Drabo, invite surtout les femmes et les jeunes filles à plus de prudence, à éviter les déplacements inutiles et à des heures tardives, à se faire accompagner s’il le faut. Pour lui, il faut se donner des idées pour éviter les pièges tendus par les bandits de grands chemins.
D. Evariste Ouédraogo