Politique

Présidentielle du 22 novembre : « Toute autre candidature au sein du CDP en dehors d’Eddie K. n’est qu’ imposture », selon Achille Tapsoba

Initiée pour faire le point de l’organisation du congrès d’investiture de son candidat, Eddie Komboïgo, à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020, la conférence de presse du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a pris une autre tournure, ce lundi 20 juillet 2020 au siège du parti à Ouagadougou.

La conférence de presse a été animée par le premier vice-président du CDP, Achille Tapsoba (micros)

En effet, après une brève déclaration qui aura duré en tout cinq minutes et qui a permis au premier vice-président du CDP, Achille Tapsoba, d’affirmer que tout est fin prêt pour le congrès extraordinaire d’investiture qui aura lieu le samedi 26 juillet prochain au palais des sports de Ouaga 2000, les journalistes ont presque tous orienté leurs questions sur le cas Mahamadi Lamine Kouanda qui, faut-il le rappeler, a annoncé, le 18 juillet dernier, sa candidature à cette élection présidentielle.

A noter qu’un communiqué de la direction du parti avait annoncé plus tôt dans la journée que ce dernier est suspendu pour six mois du CDP dont il se réclame cofondateur. Six autres militants du parti sont également concernés par cette sanction. Une mesure conservatoire selon Achille Tapsoba qui a fait savoir que le dossier Mahamadi Kouanda sera traité jusqu’au bout par les instances habilitées du parti. Selon toujours le premier vice-président du CDP, il n’est pas question pour l’ex-parti majoritaire d’attendre que le Conseil constitutionnel départage deux candidats en son sein pour la présidentielle.

Achille Tapsoba donne les raisons du rejet de la candidature de Kouanda

Sur l’invalidation de la candidature de Mahamadi Kouanda par le bureau du collège électoral du parti, le conférencier a indiqué que c’est l’intéressé lui-même qui s’est exclu de la compétition pour n’avoir pas fourni un certificat de nationalité et un casier judiciaire. « La fonction de président du Faso est tellement sérieuse qu’on ne peut faire de la complaisance avec ceux qui veulent y prétendre », a-t-il souligné.

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Il a alors ajouté que toute autre candidature d’un militant du CDP, en dehors de celle d’Eddie Komboïgo n’est que pure imposture. Pour lui, Mahamadi Kouanda peut être candidat s’il le veut mais pas candidat du CDP. A son avis, l’homme aurait pu saisir le président d’honneur pour exprimer ses requêtes par rapport à la procédure de désignation au lieu de s’empresser d’ester en justice pour demander l’annulation du procès-verbal de désignation. Selon Achille Tapsoba, en procédant comme il l’a fait, Mahamadi Kouanda a enfreint un précédent engagement.

Achille Tapsoba s’est longuement attardé sur ce que d’aucuns ont appelé « la guerre des correspondances ». Comme pour trancher une bonne fois pour toute cette question, il a affirmé : « Le collège de proposition a soumis un rapport au président d’honneur, Blaise Compaoré, qui y a répondu par une lettre officielle écrite le 9 juillet, signée de sa main et adressée au président du bureau du collège de proposition, conformément à la démarche normale ». Le conférencier espère néanmoins que l’ex- président du Faso s’adressera aux militants du CDP lors du prochain congrès pour faire la lumière sur cette affaire, notamment en précisant s’il a été l’auteur d’autres lettres sur la désignation du candidat du parti à la prochaine présidentielle.

Zalissa Soré

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