Elections 2020 : 2 376 000 nouveaux inscrits sur les listes
Quel bilan fait-on de l’enrôlement biométrique des électeurs et quel chronogramme d’activités la Commission électorale nationale indépendante (CENI) envisage-t-elle à quelques mois des élections présidentielle et législatives? C’est autour de ces questions que la CENI a rencontré 10 août 2020 les délégués des partis et formations politiques ainsi que ceux d’organisations de la société civile. On retiendra, pour ce qui est du recensement que plus de 2 376 000 nouveaux électeurs ont été inscrits sur les listes électorales.
Lentement mais sûrement, l’on s’achemine vers les consultations électorales, et c’est à croire que la CENI, un des acteurs clé du processus, n’en dort plus. Face aux représentants de partis et formations politiques, d’organisations de la société civile et de regroupements de candidats son président Newton Ahmed Barry et ses commissaires livrent un bilan chiffré du processus d’enrôlement biométrique des électeurs aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
A l’étranger 2,5 millions nouveaux votants étaient attendus dans 22 consulats et ambassades éligibles. Finalement c’est seulement 23 000 personnes qui ont été enrôlées à la date du 18 juillet 2020.
Lobs numérique · Les communes non couvertes par l’enrôlement selon Newton Barry
A l’intérieur du pays, environ 4,5 millions de nouveaux électeurs étaient espérés. Mais situation sécuritaire oblige, 21 communes sur 351 n’ont pas été couvertes. De ce fait seulement 11 178 points d’enrôlement sur 13 649 ont été occupés, soit un taux de couverture de 82 %. En 2020, selon les projections de l’Institut national des statistiques de développement (INSD) rapportées par le président de la CENI, il y aurait eu plus de 428 000 potentiels électeurs dans les 21 communes non couvertes.
Pas d’enrôlement dans certaines communes, la faute à l’insécurité
Pas donc de surprise que les chiffres soit en deçà des attentes selon Newton Barry qui fait noter que le total de nouveaux enrôlés se chiffre à 2 376 100 personnes soit 42% de femmes et 52% de jeunes. En termes de nombre d’enrôlés par région, celle du Centre vient en tête avec 28% du total, devant les Hauts-Bassins qui enregistre 16% du total et le Centre-Est qui totalise 7%.
Quels jalons conduiront les acteurs du processus électoral au 22 novembre prochain, date du scrutin présidentiel ? Newton Barry, à cette question, déroule un chronogramme on ne peut plus précis. Les prochains jours, a indiqué l’autorité, débutera le processus de parrainage des candidats au nom de l’article 126 du Code électoral qui indique que la CENI a l’obligation de mettre à la disposition des éventuels candidats les attestations de parrainage trente jours avant la date limite des candidature. Et de préciser qu’à partir du 17 août le guichet de délivrance desdites attestations sera ouvert à la CENI. Suivra, du 7 au 13 septembre la réception des dossiers de candidatures aux législatives.
La date du 16 septembre marquera l’entame du contentieux sur les listes électorales. A partir de cette date, le fichier électoral sera disponible pour audit, selon le patron de la CENI. Passée cette étape, les dossiers de candidatures à la présidentielle pourront être reçus du 28 septembre au 3 octobre. Quant à l’affichage de la liste des candidats à ce scrutin, il aura lieu le 11 octobre et sera suivi de la publication de la liste électorale définitive le 22 octobre. Quid des campagnes électorales ? Celle de la présidentielle s’ouvrira le 31 octobre et celle pour des législatives, le 6 novembre.
Bernard Kaboré