Violences électorales : la CENI joue la carte de la prévention
Sous nos cieux comme ailleurs, élections riment le plus souvent avec violences de toutes natures. De ce fait, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) veut jouer la carte de la prévention à travers un atelier de formation sur le monitoring de la violence électorale pour des élections apaisées. Cet atelier qui se tient du 12 au 13 août 2020 est initié au profit des acteurs de premier rang de l’organisation technique et administrative des élections.
C’est peu de le dire, les violences électorales sont des maux aussi vieux que le monde. Quand elles ne sont pas verbales, elles sont physiques, voire sous d’autres formes. A l’instar d’autres pays du continent africain, le Burkina Faso n’est pas en reste. Et le constat de la CENI est que bien souvent, des personnes sont manipulées par des politiciens malveillants dans l’intention de générer de la violence à la seule fin d’affaiblir un adversaire politique pour se faire élire. Alors que le Pays des hommes intègres s’apprête à tenir des élections couplées (législatives et présidentielle), « dans un contexte sécuritaire incertain dans certaines localités doublé d’un manque de fair-play démocratique », selon la vice-présidente de la CENI, Delphine Barry, les risques de tensions sont évidentes et une prévention s’avère nécessaire.
C’est en cela que réside le sens du présent atelier organisé par la Commission électorale, en collaboration avec la Fondation Hanns Seidel, à l’endroit des acteurs de premier plan de l’organisation des scrutins, à savoir les commissaires, les directeurs, les cadres d’appui et les chefs de service. L’objectif visé est de renforcer les capacités opérationnelles des participants quant à la prévention et la gestion des conflits liés au processus électoral.
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Spécifiquement, cette rencontre de deux jours permettra de mettre en place un mécanisme opérationnel de collecte des informations ; de collecter, d’analyser et de traiter les informations ; d’alerter précocement un comité de coordination instauré à cet effet et d’apporter des solutions aux préoccupations des parties prenantes en vue de désamorcer les crises.
Bernard Kaboré