Burkina Faso : Une nuit pour célébrer «l’exploitant familial»
Elles veulent valoriser l’exploitation familiale. Elles, ce sont 19 organisations de la société civile. Initiatrices de « la Nuit de l’exploitant familial », l’Union nationale des producteurs de riz du Burkina (UNPRB) et ses organisations sœurs ont animé un point de presse ce jeudi 13 août à l’hôtel Amiso pour présenter l’évènement.
Encourager, valoriser et faire un plaidoyer en faveur des exploitants familiaux : ce sont là les objectifs affichés par les organisateurs de cette Nuit qui leur est dédié. Au cœur de cette première édition, la célébration de l’agriculture familiale. Il s’agit d’accorder une place aux petits exploitants mais surtout d’inciter les décideurs à mener des actions qui favorisent la modernisation des exploitations familiales et soutiennent les communautés rurales. Car, selon le président de la chambre nationale d’agriculture, Moussa Koné, 90% des céréales produites au Burkina Faso proviennent des exploitations agricoles familiales.
Des pistes pour booster l’économie agricole
M. Koné déplore cependant le faible investissement dans le secteur agricole dans son volet de petits exploitants familiaux. Cette nuit dite de l’exploitant, prévue pour le 1er octobre 2020, est un cadre d’échanges qui permettra de mettre en lumière les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, pan important de l’économie du Burkina. En effet, pour booster cette économie, il serait impératif, selon les responsables de la « Nuit de l’exploitant familial », d’investir beaucoup plus dans l’agriculture familiale, de prendre en compte les préoccupations des exploitants familiaux et de faire en sorte que leurs exploitations se modernisent et soient source de création d’emplois. « Il faudra, si nous voulons atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accompagner davantage ces exploitations agricoles familiales par les engrais, les équipements, le conseil agricole et les semences améliorées », a martelé Moussa Koné.
Les mérites des exploitants seront primés
A cette Nuit, plusieurs prix seront décernés aux exploitants. Dénommés « Balo » qui veut dire « nourriture » en Bambara, ces prix visent à motiver les exploitants mais aussi à faire d’eux des modèles. Ainsi les secteurs de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement constituent la catégorie des prix spéciaux dans laquelle les 3 meilleurs (Balo d’or) de chaque sous-secteur seront récompensés Outre ces Balo d’or, il y aura le grand prix de l’exploitant familial de l’année, le grand prix de l’exploitante familiale de l’année, le grand prix du/de la meilleur(e) jeune exploitant(e), le grand prix de la meilleure organisation paysanne et le grand prix du/de la meilleur(e) encadreur(e). Il y aura aussi des prix d’honneur pour des personnalités et des prix de reconnaissance offerts par certains partenaires œuvrant dans la promotion des actions de développement de l’agriculture au Burkina Faso.
Camille Baki