Mali : Bruits de bottes et confusion à Bamako
Dans un contexte où l’opposition a appelé à de nouvelles manifestations contre le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) , des coups de feu ont été entendus tôt le matin du 18 août 2020 au camp militaire de Kati, près de Bamako.
Des tirs au camp de Kati, le principal du pays, c’est assurément une épine de plus au pied du président IBK. En effet, depuis bientôt trois mois, des manifestations contre le pouvoir en place se sont succédé dans le pays, principalement à Bamako. La médiation de la CEDEAO et la trêve de la tabaski décrétée par l’opposition avaient ramené un calme précaire dans le pays. Alors que la formation du gouvernement d’union nationale proposé par la CEDEAO tarde à se matérialiser, ces bruits de bottes ne sont pas pour arranger la situation.
De fait, s’agit-il d’un simple développement de la crise politique en tentative de coup d’Etat ou une simple mutinerie de soldats mécontents ? A la mi-journée de ce 18 août, un brin de confusion voire de panique était palpable dans la capitale Bamako. Peut-être sera-t-on mieux situé dans les heures à venir.
B.K.