Le calvaire des étudiants, en termes de documentation, est-il enfin terminé ? Pour les responsables de l’université Joseph Ki-Zerbo, la réponse est oui. En effet, ils ont procédé, ce mardi 18 août 2020, au lancement officiel de la bibliothèque numérique.
Ouverte à tous les étudiants de toutes les universités du Burkina Faso ainsi qu’aux autres acteurs des institutions d’enseignement supérieur et de recherches, la bibliothèque numérique de l’université Joseph Ki-Zerbo a coûté la bagatelle de 170 millions F CFA, un montant financé par le Secrétariat permanent des engagements nationaux et des programmes d’urgence.
Selon les explications du président de l’université Joseph Ki-Zerbo, le Pr Rabiou Cissé, ce projet vient répondre à un impératif à savoir l’évolution sans cesse croissante du nombre d’utilisateurs qui accroît les difficultés d’accès à la documentation. « Par ailleurs, la mise en œuvre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) implique l’amélioration des conditions d’études et de recherches si on veut une formation de qualité. L’un des piliers de cette amélioration est sans conteste l’utilisation des technologies de l’information et de la communication qui permettent la modernisation des pratiques au sein du monde universitaire », a-t-il ajouté.
Chaque utilisateur peut désormais accéder, en tout temps et en tout lieu, à plus de 25 000 documents à travers la plateforme en ligne ou via le wifi de la bibliothèque numérique au sein de l’université. Ces ressources sont constituées de plus de 20 000 thèses et mémoires ainsi que 800 livres numériques. « Grâce au soutien du Programme d’appui à l’enseignement supérieur (PAES), les bases de données en ligne (comme ScienceDirect) seront accessibles à travers la plateforme dans les jours à venir », a indiqué Pr Rabiou Cissé.
Les utilisateurs ne seront plus obligés de se conformer aux heures d’ouverture des bibliothèques et aux nombres limités des exemplaires physiques de documents.
La démonstration de recherche de documents sur la plateforme a été faite par la directrice de la bibliothèque universitaire centrale, Fatoumata Maïga. Sur place, quelques étudiants curieux ont tenté de s’y inscrire, ce qui leur a permis de se faire une idée du site. S’ils estiment que l’initiative est bonne, certains ont dit avoir été confrontés à des problèmes de connexion.
« Pour avoir un livre, il fallait se lever tôt »
Mais si l’on en croit les explications du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alkassoum Maïga, cette question sera bientôt réglée car il a signé, la semaine dernière, le contrat pour le cabinet qui va négocier à l’international l’acquisition du haut débit pour toutes les universités, centres de recherches et cités universitaires. Le Pr Maïga a également fait d’autres promesses à l’endroit des étudiants.
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Quant au directeur de cabinet de la présidence, le Dr Seydou Zagré, qui est par ailleurs le président du comité d’orientation et de suivi du Secrétariat permanent des engagements nationaux et des programmes d’urgence, il a annoncé la réfection du bâtiment de la bibliothèque centrale, l’approvisionnement continu de la bibliothèque numérique et l’assistance du cabinet OpenEducation pendant deux ans.
Zalissa Soré
