Ce 25 août 2020, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant modification du Code électoral. Cette loi qui stipule notamment que si pour des raisons de forces majeures, les élections législatives ne peuvent pas se tenir dans une ou des communes entières d’une province, le résultat de la commune où a lieu le vote sert pour l’élection des députés de la province. Il en est de même pour les municipales, deux ou trois villages pouvant élire les exécutifs locaux. A l’instar d’autres élus, le député Aziz Diallo a voté contre cette loi et en a donné les raisons au cours des débats.
«Aujourd’hui, on nous demande de regarder des centaines de milliers de potentiels électeurs, tous Burkinabé au même titre que chacun d’entre nous, et leur dire que non seulement nous n’avons pas été en mesure d’assurer votre sécurité, mais aussi pour les 3 prochaines élections, ce n’est pas la peine que vous votez, que vous participez aux choix de vos exécutifs locaux, de vos représentants à l’Assemblée nationale, et du Président du Faso. Mais on reviendra vers vous vous parler de la République, de l’appartenance commune à la Nation, du renforcement de la cohésion sociale.
Il y a eu dans un passé récent ce que je considère comme des abus de langage dans l’appréciation de certaines lois. Pour ma part, nous sommes là face à la véritable loi d’exclusion. Tout en saluant les efforts de dialogue du Chef de l’État, je refuse de me rendre complice de cet attentat contre la démocratie, contre la cohésion sociale ».