Politique : Adama Coulibaly ira à la conquête du pouvoir au nom de l’APP/Burkindi
La vague des investitures continue son petit bonhomme de chemin au Burkina Faso. Pour la présidentielle, c’est Adama Coulibaly qui a été choisi pour porter les aspirations de l’Alternative patriotique panafricaine/Burkindi (APP/Burkindi). Son investiture est intervenue ce 29 août 2020 à la Maison du peuple à Ouagadougou.
«Allez leur dire qu’une nouvelle espérance est debout ». Ces mots, prononcés dans un discours fleuve sont de Adama Coulibaly, candidat de l’Alternative patriotique panafricaine/Burkindi (APP/Burkindi) à l’élection présidentielle de novembre 2020. Il a été investi à l’issue du premier congrès ordinaire de ce parti créé en 2018. Par la voix de son premier responsable, cette formation politique veut être au service du peuple burkinabè. Le poing fermé et levé à la manière de Thomas sankara, le président du parti est plus que jamais déterminé pour une vraie alternative. « Nous irons jusqu’au bout de notre engagement pour le Burkina et l’Afrique entière » signe-t-il. Un engagement qui, selon lui, passe par une gouvernance vertueuse pour le bonheur des peuples. Et plus est la devise du parti, « Pour le peuple et par le peuple », en dit long sur cette volonté manifeste du changement.
Lobs numérique · Des motions de soutien au peuple malien et d’interpellation faite à la CEDEAO
Le développement dans le « burkindi »
« On naît burkinabè et on devient burkindi », « burkindi » c’est l’honneur, la dignité, au sens du président de l’APP/Burkindi. Passant en revue certains dossiers emblématiques de crimes économiques, comme celui du charbon fin, Adama Coulibaly veut restaurer cette dignité perdue et instaurer l’esprit du service à la nation pour l’intérêt général, ce qui appelle « servir et non se servir ». Aussi s’est-il engagé à répondre sans délai aux aspirations du peuple burkinabè, éprouvé par l’insécurité et surtout par la mal gouvernance du pourvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). « Nous règlerons progressivement mais définitivement ces situations », soutient-il dans son discours d’une trentaine de minute. Ces situations, à savoir le terrorisme et le mauvais état des infrastructures routières, ont empêché, selon lui, certains congressistes d’être présents à Ouagadougou.
Le nouveau code électoral vivement critiqué par l’APP/Burkindi
Le nouveau code électoral voté le 25 août dernier est mal accueilli au sein de l’APP/Burkindi. Le parti le considère comme un tripatouillage de la Constitution, à l’instar du 3e mandat en Guinée Conakry et en Côte d’ Ivoire. Pour ce parti qui veut sonner la fin de la « bipolarisation » de la politique burkinabè aux mains du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et de la majorité, ce code est une atteinte aux droits des citoyens, « les prive de leur droit de vote, en plus du fait qu’ils sont sans abris à cause des attaques terroristes ». Qu’à cela ne tienne, l’APP/Burkindi est ferme et ne lâchera rien, car pour Adama Coulibaly, « la prochaine insurrection ce sera dans les urnes. Et ce au soir du 22 novembre 2020.
Camille Baki