Traitement des boues de vidange : « Sans le soutien des PTF on ne peut réaliser les infrastructures », Directeur de l’exploitation assainissement ONEA
Les vidangeurs de Ouagadougou sont confrontés depuis quelques jours à la saturation des stations de traitement des boues de vidange. Parmi les personnes incriminées dans cette crise, il y l’ONEA. Son directeur de l’Exploitation assainissement, Tontama Sanou s’explique dans cet entretien qu’il nous a accordé le 4 septembre 2020 à Ouaga. Il assure que la mobilisation des ressources dans le domaine de l’Assainissement exige de lourds investissements.
Sous nos cieux à quoi renvoit exactement le concept d’assainissement ?
Quand on parle d’assainissement au Burkina Faso, on indexe une structure alors que le domaine est très vaste et se compose de plusieurs volets. On y retrouve l’assainissement des déchets solides (ordures ménagères) qui est dévolu à la commune qui a son système de collecte et de traitement. On a aussi l’assainissement gazeux qui concerne tout ce qui est émanation de gaz, odeurs qui sont gérés par le ministère de l’Environnement. En dernier lieu, il y a l’assainissement pluvial dont se charge la commune en tandem avec le ministère de l’Urbanisme.
Quelles sont donc les missions de l’ONEA ?
L’ONEA gère une partie de l’assainissement liquide. Il s’agit exactement de la distribution de l’eau pour les différents besoins des populations. Après usage de cette eau, une partie et rejeté et c’est à nouveau notre rôle de traiter ces eaux usés et excréta. Les autres questions d’assainissement sont dévolues à d’autres structures.
Quelle est la politique de l’ONEA en matière d’assainissement ?
Nous travaillons à développer l’assainissement à l’échelle du pays. Nous intervenons uniquement en milieu urbain et péri-urbain. En milieu rural, les activités sont pilotées par le ministère de l’Eau à travers les directions régionales. Nous planifions les activités en matière d’assainissement pour améliorer les services d’assainissement de base. Chaque année on se fixe des objectifs et on arrive progressivement à couvrir notre périmètre d’intervention en services d’assainissement au profit des populations.
Que pensez-vous de la grève des vidangeurs? Existe-t-il un cahier de charges pour les entreprises qui font dans la vidange ?
A quel stade êtes-vous pour la construction des nouveaux centres de traitement des boues de vidange ?
Nous étions au stade des études de faisabilité mais la pandémie est venue ralentir les travaux. Le cabinet qui doit se charger de cela est basé en Europe et les experts n’ont pas pu effectuer le déplacement. On avait prévu de démarrer en septembre, mais actuellement on est encore en discussion pour le démarrage. Après cette phase, il faut gérer les questions environnementales et à l’issu de cela, mobiliser les ressources financières pour l’infrastructure. A Bobo-Dioulasso aussi on a obtenu deux sites de 10 hectares chacun pour un site de dépotage
.
W. Harold Alex Kaboré