Comparution de Bassolma Bazié : « Mon client n’a commis aucune faute » (Me Prosper Farama)

Convoqué en conseil de discipline pour non-respect du volume horaire le 17 septembre 2020, c’est finalement ce matin, que le conseil de discipline a siégé. En présence de son avocat, Me Farama Prosper, Bassolma Bazié a  exposé les faits. Le conseil après des questions de compréhension, a promis de répondre par correspondance. A l’analyse des faits, son avocat pense que le premier responsable de la Confédération générale des syndicats du Burkina Faso (CGT-B) n’a commis aucune faute.

Les journalistes ont fait le pied de grue devant l’ex-Direction régional de l’éducation et de l’alphabétisation (DRENA) pour être témoins de la comparution de Bassolma Bazié. Etaient également présents, les militants et les leaders syndicaux qui ont tenu mordicus, malgré le soleil brûlant, à être témoins de cette audio.

Après près de 3h d’audition, c’est un Bassolma Bazie tout souriant, qui apparait. Il ne prendra pas la parole, c’est son avocat qui parlera. « Nous estimons qu’il n’a commis aucune faute » a décalré Me Prosper Farama. Il en veut pour preuve ses notations et évaluations depuis 7 ans. L’avocat s’est dit surpris qu’un agent de la fonction publique qui a eu des notes de 9/10 en continue durant 7 ans, qui a été proposé à recevoir des félicitations et de décorations, soit traduit en conseil de discipline.

Nous sommes là pour la paix, c’est la substance du message de l’avocat face au conseil. Pour lui, ils sont dans un Etat de droit et nul n’est au-dessus de la loi, y compris son client. «Sauf que nous, nous estimons qu’aucune faute n’a été commise ». « Nous nous sommes expliqués et nous espérons que le conseil tiendra compte de notre argumentation » a-t-il ajouté.

Mobilisation le mot d’ordre

Par la suite, les secrétaires généraux, les partisans et sympathisants de Bassolma Bazié se sont retrouvés à la bourse du travail pour faire le point. Un seul mot d’ordre, mobilisation en attendant les recommandations et ou la recommandation issue(s) du conseil de discipline. Les responsables syndicaux présents ont insisté sur le fait qu’au-delà de la personne de Bassolma Bazié, c’est tout le mouvement syndical qui est visé et ils ont soulevé la question des permanences syndicales. Ils se veulent clair, ils n’ont rien contre les conseillers qui ont présidé le conseil de discipline. «  Ce sont des agents comme nous et le problème est plus profond qu’on le ne pense » confie  Souleymane Badiel, l’un des secrétaires généraux. Avant de conclure en ces termes : « les conseillers nous ont promis qu’ils statueront sur les faits et en toute impartialité ».

Camille Baki