Droits d’auteurs : les partis politiques s’acquittent de leur redevance
A quelques jours de l’ouverture de la campagne pour les élections couplées législatives et présidentielle du 22 novembre 2020, les partis politiques s’acquittent de leur redevance auprès du Bureau burkinabè du droit d’auteur(BBDA). Si le MPP et l’ADF/RDA sont passés plus tôt remettre chacun un chèque de 5 millions de FCFA, ce 29 octobre 2020 ce fut le tour de l’UPC et du CDP de venir s’acquitter de cette taxe liée à l’utilisation d’œuvres musicales pendant la campagne électorale.
C’est un devoir pour les partis politiques de payer les droits d’auteurs. Une obligation légale qui se fonde sur les articles 102 et 104 de la loi N°-04/AN du 12 novembre 2019 portant protection de la propriété littéraire et artistique qui exige que pour l’exploitation ou l’utilisation de toute œuvre artistique, il faut l’autorisation préalable du BBDA. C’est après un plaidoyer auprès des formations politiques, qu’à quelques heures de l’ouverture de la campagne, qui on le sait bien, met à contribution des artistes musiciens et des humoristes, que les partis se sont attelés à régler ce qu’ils doivent au BBDA. Ainsi, après le passage au trésor pour la caution des 25 millions, l’autre exigence imposée aux présidentiables, c’est de payer des droits d’auteurs au BBDA.
Les partis déjà en règle vis-à-vis du BBDA
Ce sont 4 partis qui ont déjà remis chacun un chèque de 5 millions de FCFA à la structure qui gère les droits d’auteur. Il s’agit du Mouvement du peuple pour le progrès(MPP), de l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), du Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP) et de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Pour Eddie Komboïgo, président du CDP venu lui-même au BBDA, la culture est un élément essentiel de son programme. Il a souligné qu’une quinzaine de chansons ont été composées en l’honneur de son parti par des artistes. Il juge donc normal de soutenir le monde de la culture. Raogo Zoungrana, directeur national chargé de l’animation pendant la campagne de l’UPC a pour sa part déclaré qu’il faut « investir dans la culture pour permettre au Burkina de briller au firmament des nations ». Le président du CDP a par ailleurs promis la création d’un conseil supérieur des arts et cultures, s’il est élu président du Faso.
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En rappelle, la taxe est fixée en fonction du maillage du territoire par les partis politiques et va de 1 à 5 millions de FCFA. Pour Wahabou Barra, directeur général du BBDA, quand on aime sa culture on s’acquitte de ses redevances.
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Camille Baki
