Parfois au-delà de la colère due à nos irresponsabilités individuelles et collectives, nous devons pouvoir faire un break et penser à la meilleure manière pour rompre cette chaîne d’irresponsabilité.
Il est indéniable que la « deuxième vague » de la Covid 19 est imputable au relâchement de tous vis-à-vis des mesures barrières et de protection. Certes nous pouvons tirer à boulet de canon sur l’autorité qui n’a pas sue être drastique, pour ne pas dire qui a même encouragé avec les bénédictions de tous, quant aux respects de ces mesures.
Cependant la réalité est là, nous mourrons de nouveau à cause de la Covid 19. Les cas graves arrivent de nouveau dans nos hôpitaux. Les chiffres des cas positifs ont flambé plus qu’à la première vague.
Ainsi, en ces périodes de fêtes, protégeons ceux que nous aimons. Portons et gardons nos masques même si on nous taxe d’énergumène. Évitons les embrassades et les contacts, surtout avec nos papys, nos mamies et les personnes vulnérables. Au mieux, évitons les grands rassemblements.
Certains pourront dire que tout cela est de la faute des décideurs, c’est certainement vrai. Certains pourront dire qu’ils sont jeunes et en bonne santé, cela est probablement vrai. Mais je peux vous s’assurer que lorsque vous perdrez quelqu’un (un père, une mère, un papy ou une mamie) qui aurait pu survivre si vous aviez observé juste quelques mesures, je peux vous le dire : ce n’est pas l’autorité qui viendra pleurer avec vous sur sa tombe.
J’ignore quelles sont les mesures qui doivent être prises actuellement et quelles doivent être leur ampleur, car tout peut se discuter à l’état actuel de nos connaissances sur l’évolution de la pandémie en Afrique mais surtout au Burkina Faso. Cependant, quelque chose doit être fait pour limiter tout de moins la propagation galopante du nombre de nouveau cas.
Dr Arouna Louré
