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Université Joseph Ki-Zerbo : Ces 0/20 qui fâchent les étudiants de l’UFR/SDS

Une marche le vendredi 22 janvier 2021, suivie d’une grève de 72 heures : telle est la réponse de la corporation de l’Association nationale des étudiants burkinabè(ANEB) de l’Unité de formation et de recherche en Science de la santé (UFR/SDS) face au silence des autorités sur la crise qui affecte leur département. Ces annonces ont été faites lors d’une conférence de presse tenue par le bureau de leur syndicat, le 19 janvier.

Le gouvernement Christophe Dabiré II pourrait faire face à sa première grève et manifestation syndicale moins de 10 jours après son installation. En effet, une patate chaude est entre les mains du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique  et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga : celle du mécontentement des étudiants de l’UFR/SDS. En effet, ces derniers ont prévu une marche sur leur ministère de tutelle le vendredi 22 janvier. Cette action couronnera une grève de 72 heures lancée le 19 janvier. Ce débrayage, selon Soumaïla Cessouma, délégué général de l’ANEB de l’UFR/SDS, est la conséquence du « mutisme » et du « mépris » des autorités universitaires face à leurs revendications. Pire, un zéro collectif a été donné à 6 promotions d’étudiants pour refus de composer à l’examen.

Les étudiants de l’UFR/SDS sont appelés à la mobilisation

Des zéros à 1400 étudiants

Cette note est la goutte d’eau qui fait déborder le vase du mécontentement. Cette décision d’attribuer des zéros à six (6) promotions pour les semestres 1 et 3, que sont les premières années de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire et les deuxièmes années de médecine, pharmacie et Techniciens supérieurs de santé (TSS) ne passe pas du tout chez les étudiants. Cette sanction a été prise par suite du refus des étudiants de composer les évaluations à cause des difficultés liées à l’indisponibilité de certains supports des enseignements et le refus  de l’administration d’alléger le programme d’évaluation.

Cette situation et la crise qui va avec, est jugée la plus grave de l’histoire de l’UFR/SDS par Soumaïla Cessouma et ses camarades. Pour eux, elle pourrait  hypothéquer l’avenir des 1400 étudiants encore que, soulignent-ils, cette conséquence virtuelle n’est qu’un aspect qui révèle la profondeur de la crise.

Les étudiants n’ont pas eu une oreille attentive de la part des autorités

Meeting, grèves de 48h, puis 72h, sit-in, depuis novembre 2020, n’ont rien donné, selon les conférenciers. Pour ces futurs agents de santé, les autorités ont opté pour la répression. C’est pourquoi, ils appellent l’ensemble des étudiants à s’armer de courage, de détermination et à renforcer davantage la mobilisation pour le succès des actions futures. Ces leaders syndicaux des étudiants en science de la santé disent tenir pour responsables, les autorités universitaires et ministérielles de la dégradation du climat social à l’UFR/SDS. Ils les appellent alors à se pencher sur leur plateforme minimale revendicative qui se résume à :

Soumaîla Cessouma et ses camarades se feront entendre le 21 janvier prochain.
  1. La reprogrammation dans les meilleurs délais de l’ensemble des évaluations non tenues ;
  2. Le paiement régulier, intégral et  à bonnes dates des allocations des étudiants ;

-Le règlement des arriérés d’indemnités de stages des années académiques 2018-2019 et 2019-2020 ;

-Le paiement de la bourse de certains étudiants de 7e année pharmacie et 8e année médicine ;

3- Le respect de l’ensemble des engagements pris par nos autorités.

Affaire à suivre.

Camille Baki

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5 commentaires

  1. Alléger le programme d’évaluation. Si c’est accordé il faudrait songer à alléger le BAC, le BEPC et le CEPE. Il faut être au BF pour voir des étudiants décider de comment on doit les évaluer et quand.

    1. Avant de parler il faut demander ce qui se passe en réalité…on ne peut pas composé 3 matière en 2 h!! Matin et 2 a 3 matière en 2 h le soir encore?? Vous savez combien de pages constituent une matière ?? On a tous fait BEPC et bac….!! Mais on a jamais demander d’allegé un programme de composition !! Les Années antérieure on avait des programmes admissible …mais cette fois ci non…non c’est non

    2. C’est normal quand on eu a faire le campus en 1995 de penser ainsi. A l’université on programme les évaluations en fonction de l’humeur de l’autorité et parfois on vous propose de composer entre 12h et 14h parce ce que disent ils on dois vite finir. C’est plus le campus d’avant aujourd’hui donc ne dite pas ce que vous ne savez pas

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