Réconciliation nationale : Zeph propose un nouveau pacte républicain
Le ministre d’État, ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, a animé une conférence de presse ce 4 mars 2021 à Ouagadougou. Au cours de son premier rendez-vous avec les hommes de médias, il a décliné les grands axes de la réconciliation. Il propose à cet effet un nouveau pacte républicain .
C’est sa toute première conférence de presse depuis sa prise de fonction en tant que ministre d’État chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. Zéphirin Diabré à cette occasion a présenté aux journalistes les grandes lignes de la réconciliation nationale. Pour y parvenir, le ci-devant chef de file de l’opposition propose la rédaction d’un nouveau pacte républicain, socle d’une nation unie et solidaire autour de ses valeurs. Pour cela , aucune question ne doit rester tabou comme de par le passé, a-t-il averti.
“Il n’ y a pas une Réconciliation mais plusieurs réconciliations”
Pour Zéphirin Diabré, le Burkina n’a pas qu’une mais plusieurs réconciliations à réaliser. Pour ce faire, il présente plusieurs schémas de réconciliation nationale. Selon lui, il y a d’abord la réconciliation socio-politique comprenant les questions de conflits dans les communautés à la base. Ensuite la réconciliation sécuritaire qui porte sur les stigmatisations et les replis communautaires. Il note aussi la nécessité d’une réconciliation administrative qui prendra en compte les contentieux entre l’État et les agents. A cela s’ajoute la réconciliation entre l’État et le citoyen. Enfin, l’autre réconciliation est celle portée sur le ressenti de la gouvernance locale et de développement. Ce point précis porte sur l’équité et l’équilibre dans les politiques de gouvernance et de développement local. “C’est en résolvant cela que nous pouvons parler de réconciliation nationale“, a insisté le ministre Diabré.
” Non. Nous ne négocions pas avec les terroristes et nous ne négocierons pas avec eux”
A la question d’un journaliste sur ce que le ministre d’Etat appelle réconciliation sécuritaire, faut-il y voir une négociation avec les terroristes? Zéphirin Diabré n’y est pas allé du dos de la cuillère pour lui répondre. Pour lui, le gouvernement ne négocie pas avec les terroristes et ne négociera pas avec les terroristes. Il a néanmoins précisé que c’est possible de discuter avec les Burkinabè qui ont pris des armes contre des Burkinabè mais jamais avec ceux qui ont conçu le terrorisme comme projet de société et qui utilisent des Burkinabè contre des Burkinabè et contre la nation. Ainsi, il a tenu à lancer un appel à l’endroit de ceux qui ont pris les armes contre la nation, de les déposer .
Le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale a aussi insisté sur le fait que “rien ne sera fait comme prime à l’impunité”.
Camille Baki