Crise dans les transports : « Il ne faut pas que les intérêts individuels priment sur l’intérêt général »
Comme à son habitude, le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a organisé une conférence de presse ce lundi 12 avril 2021 à Ouagadougou.
Reconfiguration du paysage politique, crise dans les secteurs des transports et de l’éducation, économie nationale en lien avec la crise sanitaire, voilà, entre autres, les points que l’organisation a voulu passer au peigne fin.
Sur le plan politique, le président de l’OSC, Issiaka Ouédraogo, est revenu sur les tiraillements autour de l’affiliation à la majorité ou au CFOP. Se référant à la sortie de L’UNDD et du FPR, il a indiqué que cela nous interpelle sur la nécessité de relire la loi sur le statut du chef de file de l’opposition politique afin d’éviter les amalgames. Pour lui, la démocratie ne consiste pas à forcer les uns à s’affilier aux autres contre leur gré. « Pourquoi ne pas créer un autre cadre pour les non affiliés ? », s’est-il interrogé. « Nous souhaitons également que les amendements soient rapidement apportés au nouveau code électoral afin que l’échéance de 2022 prévue pour l’organisation des élections municipales soit respectée », a-t-il ajouté.
Sur la crise au niveau des transports, le CISAG estime qu’il y a des passes d’armes entre certains acteurs et les autorités sur fond d’accusation de tout genre. Pour les conférenciers, les tentatives de contournement de la loi doivent être sanctionnées avec la plus grande rigueur. « Contrairement à ces voix qui tentent de mettre à mal la volonté de réformes en vue d’instaurer une meilleure gouvernance dans le secteur des transports, nous estimons qu’il est dans l’intérêt de tous de soutenir les efforts du gouvernement », dixit Issiaka Ouédraogo, soulignant le fait que les intérêts individuels ne doivent pas primer sur l’intérêt général.
Face à la crise économique engendrée par la pandémie de covid19, le Conseil espère une ouverture rapide, progressive et concertée des frontières terrestres des pays membres de la CEDEAO avec la prise de mesures adéquates pour faire face à la maladie à coronavirus. Tout en annonçant l’organisation d’une marche de soutien à la relance économique en collaboration avec d’autres structures associatives, le CISAG n’a pas caché « sa stupéfaction suite aux attaques portées contre le président du patronat burkinabè par des medias internationaux ». Condamnant ces allégations, le mouvement estime que « cette campagne d’intoxication contre Apollinaire Compaoré n’est rien de plus qu’une rivalité entre opérateurs économiques ». A son avis, les Burkinabè ne doivent pas laisser « les lézards d’autres pays incriminer nos vaillants compatriotes sans preuves aucunes ».
Une autre préoccupation du CISAG, c’est le secteur éducatif où il y a eu des manifestations contre les réformes entreprises par le gouvernement. A en croire ses premiers responsables, lesdites réformes n’ont pas été bien mûries dans la mesure où tous les acteurs n’ont pas été concertés. « Nous ne sommes pas contre le concept engagé mais nous estimons que l’idée devait être soumise aux principaux concernés afin que l’on trouve une meilleure formule », a lancé l’orateur principal de cette conférence de presse.
Zalissa Soré