Affaire Thomas Sankara : Un autre procès pour le général Diendéré
Au cours de son audience du mardi 13 avril 2021, la Chambre de contrôle de l’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou a rendu son verdict dans le cadre du dossier Thomas Sankara.
En effet, après l’étape du cabinet d’instruction, le dossier Thomas Sankara a atterri dans les mains de la Chambre de contrôle de l’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou qui, on s’en souvient, avait tenu ses audiences du 19 au 27 janvier 2021.
A l’époque, il était question de revoir, l’un après l’autre, le cas de chaque inculpé pour constater si l’instruction a été bien menée à charge et à décharge et si au regard des éléments du dossier il mérite d’être renvoyé pour jugement ou si au contraire il faut purement et simplement prononcer un non lieu en sa faveur. La Chambre de contrôle avait également la possibilité de requalifier les infractions, de prononcer un non lieu partiel ou même d’alourdir les charges contre une personne poursuivie.
Ainsi, à la suite de ces audiences, ladite chambre devait rendre son verdict le 16 mars dernier. Mais le jour-j, elle a décidé de proroger son délibéré jusqu’à ce jour. L’histoire retiendra donc que c’est le 13 avril 2021 que la liste définitive de ceux qui devront comparaître à la barre au procès du dossier du capitaine Thomas Sankara et de ses douze compagnons d’infortune, a été rendue publique. Les personnalités les plus emblématiques qui ont été mises en accusation dans le cadre de cette affaire sont à n’en point douter le président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, Yacinthe Kafando, Jean-Pierre Palm et Jean Christophe Diébré.
Les accusés présents sur le territoire burkinabè étaient tous dans la salle d’audience. La chambre a émis une ordonnance de prise de corps à leur encontre, ce qui veut dire qu’ils passeront la nuit à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA). Pour ceux qui sont hors du pays, en l’occurrence Blaise Compaoré et Yacinthe Kafando, les mandats d’arrêt qui avaient été lancés contre eux ont été maintenus. Le délibéré précise également que pour les inculpés qui ne sont plus de ce monde, l’action publique à leur encontre est éteinte.