Littérature : Découvrez le « Parcours exceptionnel d’un orphelin d’Afrique »
« Le monde ne nous est pas offert sur un plateau d’argent ». Cette certitude, Bèkouoné Kountiala Jean de Dieu Somé l’a acquise très vite, lui qui a dû aller travailler au Ghana, à l’âge de 14 ans pour trouver l’argent nécessaire à sa scolarité.
Après différentes épreuves vécues du village à la ville, du Burkina Faso au Ghana sans oublier les États-Unis, le doctorant en leadership éducation à l’université d’Indiana du Sud vient de publier son premier ouvrage « Du monde rural au monde métropolitain : parcours exceptionnel d’un orphelin d’Afrique ». La cérémonie de dédicace a eu lieu ce samedi 8 mai 2021 à Ouagadougou.
L’ouvrage est dédié aux parents et aux jeunes, surtout ceux vivant en milieu rural
Editée par Harmattan Burkina, cette œuvre de 111 pages est un « condensé de leçons de vie qui serviront à bâtir de nouvelles vies humaines ou à les réorienter ». En effet, l’idée de ce livre est née lorsque l’auteur, natif de Niego et orphelin de père depuis l’âge de six ans, a appris que sa femme attendait un bébé alors qu’il devait s’envoler pour le pays de l’oncle Sam. Que faire pour que les expériences qu’il a vécues soient transmises directement à son fils et que son histoire ne soit pas racontée à un moment où il a changé de statut avec le risque que la société passe sous silence les aspects les plus importants de son passage sur terre ? Telle est la question qu’il s’est posée, conscient que la vie ne tient qu’à un bout de fil. La réponse s’est alors imposée d’elle-même : « C’était le moment pour moi de documenter ma vie telle que je la perçois pour transmettre cela à mon fils. Même si je ne revenais pas des États-unis, qu’il sache, en grandissant, l’homme que j’ai été ».
La deuxième raison vient du fait que selon lui, on apprécie ou on juge facilement une personne qui a réussit sans prendre le temps de se renseigner sur son parcours. « Quand le processus n’est pas expliqué et qu’on envie le résultat, certains finissent par sauter les étapes pour arriver au même niveau », a expliqué le titulaire d’un master en acquisition des langues secondes, politiques et cultures de l’université d’Indiana du Sud.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le livre a reçu un écho favorable, surtout de la part de la marraine, Dr Marie Thérèse Arcens Somé, directrice du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER). « La technique de partage de connaissances est édifiante… Il allie avec perfection style, description, métaphore, professionnalisme et retour vers les valeurs ancestrales », a déclaré celle que l’auteur qualifie de mère pour les étudiants.
Quant à Poutièrouwè Sosthène Edgar Dabiré, promotionnaire de l’auteur depuis le lycée, il estime que ce livre est la clé pour vivre heureux. C’est ce qu’il a d’’ailleurs écrit dans la préface de l’œuvre qui coûte 3000 francs CFA. Des exemplaires seront disponibles à la librairie Jeunesse d’Afrique en plus de ceux déjà vendus à Harmattan. Une deuxième édition est prévue avec le renforcement de certains chapitres.
Zalissa Soré