Sécurisation des frontières : c’est parti pour le projet « SECUCOM »
Au nom du ministre de la Sécurité, Madiara Sagnon, ministre délégué chargé de la Décentralisation, a procédé au lancement du projet Co-production de la sécurité, prévention concertée de l’extrémisme violent dans les communes frontalières du Burkina-Faso (SECUCOM-UE II /BF). C’était le vendredi 21 mai 2021. Ce projet vise à promouvoir un environnement sécuritaire stable et inclusif à la prévention de l’extrémisme violent dans les régions frontalières du Burkina-Faso.
C’est en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter, du représentant régional de la Fondation Hanns Seidel en Afrique de l’Ouest, Dr Klaus Grῡtjen, de plusieurs gouverneurs de régions, Haut-commissaires et maires du Burkina que ce projet a été lancé. De façon spécifique, il s’agira de faire en sorte que les collectivités territoriales puissent exercer davantage leurs attributions et fonctions sécuritaires, que les acteurs sociaux, économiques, communautaires, ceux de la société civile et les FDS membres des comités communaux de sécurité (CCS) adhèrent à la mise en œuvre des mesures de gestion locales de la sécurité. Il est également question de permettre aux citoyens de s’engager en faveur de la coproduction de la sécurité.
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A en croire les explications du ministre délégué chargé de la Décentralisation, Madiara Sagnon, le gouvernement du Burkina Faso affiche ainsi sa volonté de trouver des solutions à l’insécurité qui mine depuis quelques années la vie des populations dans plusieurs localités du pays. Pour elle, le contexte sécuritaire sous régional en général et burkinabè en particulier, suscite un élan de solidarité qui se traduit par des initiatives de renforcement des capacités nationales de lutte contre l’insécurité. Et de préciser que l’Union européenne est au premier rang des partenaires qui portent ou soutiennent ces initiatives qui placent les communautés au centre des dispositifs de production de la sécurité et du renforcement de la cohésion sociale.
Ainsi, la Fondation Hanns Seidel/Afrique de l’Ouest, bureau du Burkina, bénéficie de la part de l’UE, d’un budget de 1 699 998, 01 euros, pour la mise en œuvre de deux projets à savoir « société civile, participation communautaire et coproduction de la sécurité » exécuté au Burkina Faso et au Benin pour la période 2019-2022 en collaboration avec le Laboratoire citoyen et le projet « SECUCOM-UE II », de 2020 à 2022 exécuté dans les communes frontalières du Burkina. Le but est de donner aux populations des communes et à leurs leaders, les capacités de prendre une part active à la coproduction de la sécurité en collaboration avec les FDS, a indiqué Madiara Sagnon.
Dans les Cascades, la situation sécuritaire n’est guère rose. C’est ce qu’a déclaré le gouverneur de ladite région, Joséphine Apiou Kouara Kaboré. Depuis la première attaque de la Brigade de gendarmerie de Sidéradougou en octobre 2018, les communes de Ouo, Mangodara, Banfora et Niangoloko ont tour à tour essuyé la furie de ces fous d’Allah, ce qui a occasionné plusieurs pertes en vie humaine. La dernière action terroriste en date reste l’enlèvement, le 19 mai 2021, de deux chefs de villages et deux citoyens à Alidougou et à Sirakoro dans la commune de Mangodara.
La contribution des Dozo à la lutte contre l’insécurité a été reconnue et apprécié. Ils font donc partie des personnes ciblées dans le cadre des actions de deux projets. Le lancement du SECUCOM/UE II se fera à travers quatre ateliers dont le but est de doter chacune des communes cibles d’un plan local de sécurité. Au total, neuf régions et 54 communes sont appuyées dans le cadre de ces projets.
Luc Ouattara