Académie pontificale: Mgr Vincenzo Paglia prêche le dialogue inter-religieux chez Christophe Dabiré
Président de l’Académie pontificale pour la vie et grand chancelier de l’Institut pontificale Jean-Paul II, Mgr Vincenzo Paglia a été reçu en audience, ce lundi 31 mai 2021 par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. Chez le chef du gouvernement, l’évêque italien qui, plus tôt a été reçu par le chef de l’Etat, a évoqué plusieurs sujets dont le dialogue inter-réligieux et la participation des scientifiques burkinabè aux activités de l’Académie.
Connaissez-vous l’académie pontificale pour la vie ? Non ? Et l’Institut pontificale Jean-Paul II ? Non plus ? Ces deux institutions sont des œuvres d’un souverain pontife, le pape Jean-Paul II.
L’académie pontificale a été fondée en 1994. Elle est une institution indépendante siégeant au Vatican
et a pour mission d’étudier, d’informer et de former au sujet des principaux problèmes biomédicaux et juridiques relatifs à la promotion et à la défense de la vie, surtout dans le rapport que ces questions ont avec la morale chrétienne et les directives du magistère de l’Eglise. Au passage, c’est à cette académie que l’on doit le célèbre communiqué sur la pilule du lendemain invitant les « agents de la santé » à faire acte d’« objection de conscience morale » contre ce qui constitue, selon elle, une « agression » contre l’embryon humain.
L’institut pontifical Jean-Paul II, lui, a été mis en place, un peu plus de dix ans plus tôt, soit en 1981. C’est un collège d’études sur le mariage et la famille placée sous l’égide de l’Eglise catholique et basé à Rome.
Mais que peut bien valoir une visite du responsable de ces deux institutions au chef gouvernement burkinabè ? L’entretien entre les deux hommes a duré … de minutes.
Au sortir de son entrevue avec le PM, l’hôte de marque qui était accompagné de l’ambassadeur d’Italie au Burkina a indiqué que sa visite a été motivée par trois sujets essentiels : la participation des scientifiques burkinabè aux activités de l’Académie pontificale, la mise œuvre du programme BRAVO de la communauté Sant Egidio dont le Burkina est bénéficiaire et la promotion du dialogue inter-religieux. S’agissant de ce dernier point, le visiteur dit avoir traduit au PM sa volonté de voir un Burkina uni, dans l’acceptation des différences, un pays où la paix est une quête commune. Et pour Vincenzo Paglia, la quête de cette union passe par l’éducation et par ricochet la lutte contre la radicalisation.
Pour ce qui est du programme BRAVO qui fait de l’enregistrement des naissances un cheval de bataille, l’évêque italien s’est réjoui d’acquis engrangés sur plusieurs années avec l’enregistrement de plus de 4 millions de naissances, sollicitant des autorités burkinabè que des efforts soient poursuivis dans ce sens. Quant à la participation des scientifiques burkinabè aux activités de l’Académie pontificale, c’est un plaidoyer que le grand chancelier de l’Institut pontifical Jean-Paul a adressé au chef du gouvernement afin que la voix du Burkina, en matière de recherche, soit mieux entendue dans le concert des nations.
Bernard Kaboré