Ecole nationale de santé : les syndicats persona non grata
Le personnel de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) ne prendra plus part, pour compter du lundi 7 juin au samedi 31 juillet 2021, aux sessions de formation, aux missions et aux ateliers de réflexion et de conception. C’est ce qu’a annoncé une coordination de trois syndicats ce jeudi 3 juin 2021 à Ouagadougou, plus précisément devant l’entrée de l’établissement puisque, selon les conférenciers, l’accès à la cour leur a été refusé même après plusieurs minutes de négociation.
Il s’agit du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), du Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et du Syndicat des sages-femmes, maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB).
De ce qu’on en sait, le mouvement ne date pas de maintenant. Il a en effet été lancé le 24 mai dernier par lesdits syndicats et le représentant des travailleurs au Conseil d’administration. A cette époque, les enseignants avaient juste décidé de ne plus s’associer aux tâches liées à la coordination (programmation des activités pédagogiques, gestion des notes des élèves et étudiants, etc.), les cours théoriques, les travaux pratiques, l’encadrement des stages et les évaluations.
C’est suite aux rencontres infructueuses avec la direction générale de l’école, le conseil d’administration et le secrétariat général du ministère de la Santé, respectivement le 20 mai, le 24 mai et le 2 juin, que les travailleurs ont décidé, à l’occasion d’une assemblée générale tenue le 2 juin, de resserrer l’étau autour des autorités compétentes pour exiger, une fois encore, leur prise en compte dans la loi 057-2017/AN du 19 décembre 2017 portant statut de la fonction publique hospitalière, ce pour compter du 1er janvier 2018, date de son entrée en vigueur.
Zalissa Soré