Affaire Bygmalion : le parquet requiert un an de prison, dont six mois ferme, contre Nicolas Sarkozy
Dans le procès dit de « Bygmalion », le parquet a requis une peine d’un an de prison, dont six mois fermes, contre Nicolas Sarkozy, ancien président français (entre 2007 et 2012), ce jeudi 17 juin 2021. Le ministère public a également réclamé le versement d’une amende de 3750 euros.
D’après les informations rapportées par les médias français, les procureurs ont relevé ce qu’ils ont convenu d’appeler une « totale désinvolture de l’ex-chef de l’État dans la gestion des finances d’une campagne en or massif qui a coûté près du double du plafond autorisé ». Celui qui avait été élu président de la République en 2007 avec 53,1 % des suffrages face à Ségolène Royal est en effet jugé, depuis le 20 mai dernier, devant le tribunal correctionnel de Paris pour des dépenses excessives lors de la campagne présidentielle de 2012.
Représenté depuis le début de la procédure par son avocat, Me Thierry Herzog, le successeur de Jacques Chirac s’est finalement présenté à l’audience du mardi 15 juin, date à laquelle il a été entendu. On retiendra que l’accusé a une fois de plus clamé son innocence. Il nie ainsi avoir engagé des dépenses excessives dans sa campagne perdue de 2012, arguant que « c’est une fable ».
En rappel, L’affaire Bygmalion, dite aussi l’affaire des comptes de campagne de 2012, est une affaire politico-financière française. L’UMP (Union pour un mouvement populaire) aurait tenté, via un système de fausses factures avec l’agence Bygmalion, de masquer les dépassements de frais de campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle française de 2012.
Le pot aux roses a été découvert le 27 février 2014, lorsque l’hebdomadaire Le Point a accusé Jean-François Copé, alors président dudit parti, d’avoir favorisé, lors de la campagne, l’agence de communication Bygmalion, créée par ailleurs en 2008 par deux de ses proches .
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