Politique

Passation de charges à la Sécurité : « J’appréhende cette mission sans fatalité » (Maxime Koné)

Comme annoncé, le ministre sortant de la Sécurité, Ousséni Comaporé, a officiellement passé le témoin à Maxime Koné, nommé le 30 juin dernier à la faveur d’un remaniement ministériel alors qu’il était précédemment ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. La cérémonie de passation de charges a eu lieu dans l’après-midi de ce jeudi 1er juillet 2021 à Ouagadougou.

C’est dans une ambiance bonne enfant que s’est déroulée la cérémonie

C’est le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Sanou, qui a procédé à l’installation du nouveau ministre de la Sécurité. Après la lecture du décret de nomination, la parole a d’abord été donnée au ministre sortant, Ousséni Compaoré, qui, d’entrée de jeu, a félicité son successeur. « Nous avons toujours eu beaucoup d’échanges. C’est un département qu’il connaît déjà », a-t-il déclaré, demandant à ses collaborateurs d’hier de lui apporter le même soutien afin que le terrorisme soit vaincu au plus vite. Et d’ajouter qu’avec Maxime Koné, le ministère de la Sécurité contribuera de façon significative au retour de la paix au Burkina Faso.

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Pour sa part, le ministre entrant a dit mesurer, à un moment où la situation sécuritaire est particulièrement tumultueuse, l’ampleur de la tâche. Cependant, il appréhende cette mission sans fatalité. Pour lui, toute nation, à un moment de son histoire, est confrontée à des difficultés particulières mais c’est l’union des filles et fils, au-delà de leur appartenance politique, idéologique, confessionnelle et ethnique, qui peut créer les conditions favorables à l’action des Forces de défense et de sécurité.

« C’est ensemble que nous allons gagner ou c’est ensemble que nous allons perdre », dixit Maxime Koné

Convaincu qu’on ne peut combattre seulement avec les armes ce qui est né dans l’esprit, convaincu qu’après le feu, il faut articuler une solution pérenne, Maxime Koné a indiqué que sa démarche sera inclusive et qu’elle va englober tous les acteurs de la sécurité à savoir la police, la gendarmerie, l’administration et la population. « Nous allons travailler dans le dialogue et le respect mutuel pour mettre en œuvre la feuille de route du président du Faso, qui, avec les derniers évènements, a une vision très claire. J’ai discuté avec lui et il a donné les grandes orientations », a-t-il expliqué.

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Le ministre entrant n’a pas manqué d’adresser ses félicitations à son prédécesseur qui a passé deux années à la tête de ce département ministériel. Pour lui, il sera toujours un conseiller au même titre que ceux qui ont déjà occupé ce poste. « Dans cette lutte, il n’y a pas de héros solitaire. C’est ensemble que nous allons gagner ou c’est ensemble que nous allons perdre », dixit Maxime Koné, demandant « aux détenteurs de feu » loyauté, professionnalisme, neutralité, sens élevé de la mission et complémentarité dans les actions.

Si les journalistes espéraient avoir l’occasion de le cuisiner lors de la phase des interviews, c’est avec beaucoup de manière que le tout nouveau ministre de la Sécurité a décliné la proposition, estimant qu’il a déjà dit l’essentiel.

Zalissa Soré

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