SMART Burkina : la vidéosurveillance contre la délinquance urbaine
SMART Burkina, c’est la dernière trouvaille du ministère de la Sécurité pour lutter contre la délinquance urbaine à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Le lancement de ce nouveau projet a eu lieu dans la matinée de ce jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou.
S’il y a un élément sur lequel la plupart des Burkinabè semblent s’accorder, c’est bien le fait que la délinquance urbaine, notamment dans les grands centres urbains comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, prend de plus en plus en l’ampleur, mettant à mal les forces de sécurité intérieure déjà en nombre insuffisant et en quête permanente de matériels adaptés au contexte. Ainsi, le recours aux nouvelles technologies constitue une des solutions pour lutter contre ce fléau. Et c’est ce qui explique la mise en place du projet SMART Burkina par le ministère de la Sécurité.
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De ce que nous avons compris, ce dispositif se veut être un outil technique et opérationnel de coordination et de commandement au profit des forces de sécurité intérieure. Autrement dit, il s’agira de doter les deux principales villes du pays d’un système de vidéoprotection et d’un système de radiocommunication professionnelle associant ainsi l’image à la voix afin de donner plus de chances de succès aux opérations.
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Selon les explications du ministre de la Sécurité, Maxime Koné, le coût global de mise en œuvre de SMART Burkina est estimé à cinquante-deux milliards trois cent un million huit cent dix mille vingt-quatre (52 301 810 024) F CFA. Une grande partie de cette charge financière, en l’occurrence 47 200 000 00 F CFA, est supportée par la République populaire de Chine sous forme de prêt, le reste étant la contrepartie nationale.
Concrètement parlant, le projet SMART Burkina c’est 650 km de réseau Backbone en fibre optique pour interconnecter certaines villes et localités du pays ; 150 km de réseau métropolitain en fibre optique pour interconnecter les différents sites dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ; un centre de commande unifié comprenant un centre de commande national à Ouagadougou et un centre de commande régional à Bobo-Dioulasso, un système de vidéoprotection de 300 sites caméras dont 220 à Ouagadougou et 80 à Bobo-Dioulasso pour un total de 900 caméras à raison de 3 caméras par site (660 à Ouaga et 240 à Bobo) et enfin un système de communication large comprenant 16 stations de base eLTE, 700 terminaux mobiles, 4 terminaux montés sur véhicule et 4 drones.
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Selon Maxime Koné, l’utilité de ces systèmes incrustés n’est plus à démontrer au regard des résultats enregistrés par le projet pilote SAVE CITY. Par ailleurs, il a assuré que ce dispositif sécuritaire aura pour but de protéger et non de surveiller, de sécuriser et non d’épier. « C’est pourquoi l’exploitation qui l’accompagnera se fera en bonne intelligence avec la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) et dans le strict respect du traitement des données à caractère personnel », a affirmé le ministre de la Sécurité.
SMART Burkina sera conduit par un chef de projet, en la personne du commissaire de police Issaka Tou.
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Comme précisé plus haut, cette initiative est également le fruit de la relation sino-burkinabè. « Ainsi, pour sa mise en œuvre, les entreprises chinoises HUAWEI et CITCC (China international telecommunication construction corporation) travailleront à fournir une installation technique adéquate », a indiqué l’ambassadeur de Chine au Burkina, Li Jian.
Zalissa Soré