Société

Francophonie : Jean Luc Mélenchon s’indigne de voir l’institution être dirigée par une anglophone

Jean Luc Mélenchon de la France insoumise a animé une conférence portant sur la problématique de l’avenir de la francophonie, à l’université Joseph Ki-Zerbo, dans l’après-midi du 21 juillet 2021.

«Y a-t-il un avenir commun dans la francophonie ? ». A cette question, le thème de la conférence, la réponse du député de la France insoumise, Jean Luc Mélenchon, est oui. Une affirmation qui doit être cependant nuancée puisqu’il veut un visage de la francophonie autre que celui que l’organisation a aujourd’hui. « Je veux plaider pour la francophonie, je veux le faire avec des termes nouveaux », a-t-il insisté. Pour lui, la langue n’a pas de sens en dehors du message qu’elle véhicule. C’est pourquoi, le premier responsable de la France insoumise veut, plaide, et appelle à une francophonie d’opinions et de projets. « J’en appelle à une langue commune d’opinions et de projets », a lancé Jean Luc Mélenchon, avant d’ajouter que dans cette perspective, l’organisation dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo peut être meilleure qu’elle ne l’est. Il a alors affiché son indignation de voir l’organisation, qui regroupe des pays ayant le français comme langue commune, être dirigée par une citoyenne d’un pays devenu anglophone.

Louise Mushikiwabo, S G de la francophonie ( internet)

La situation sécuritaire au Sahel n’a pas échappé à la colère du député du député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. S’affichant comme un français qui est contre l’impérialisme et le néolibéralisme, Mélenchon pense que la solution militaire y a montré ses limites dans la lutte contre le terrorisme. S’appuyant, selon ses dires, sur des échanges avec des militaires français déployés dans la région du Sahel, Jean Luc Mélenchon tire cette conclusion : « il n’y a pas de solution militaire à  un problème politique ». Pour lui, tant qu’on ne s’attaquera pas aux financements du terrorisme, aux trafics en tout genre, la lutte est loin d’être gagnée. A cet effet, pour montrer sa bonne foi, il promet, s’il venait à être élu président de la France, de rediscuter des accords de coopérations qui lient l’Hexagone aux pays africains. Car, selon lui, “chaque génération est un nouveau peuple ». Il a conclu sa conférence par des slogans révolutionnaires: “l’impérialisme, à bas ; le néo-libéralisme, à bas; la corruption, à bas.”

Camille Baki

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