Vaccin Astra Zeneca : c’est parti pour l’administration de la deuxième dose
Les Burkinabè ayant reçu la première dose d’Astra Zeneca peuvent désormais se faire administrer la deuxième, comme l’ont fait, ce 2 août 2021 à Ouagadougou, le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo et d’autres personnalités. Pour ce faire, environ 2500 sites sont ouverts à travers tout le pays.
L’histoire retiendra que c’est au CMA de Kossodo, dans le secteur 41 de Ouagadougou qu’a été lancée l’administration de la deuxième dose du tout premier vaccin anti covid 19 entré au Burkina. L’évènement a été présidé par le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, accompagné de son collègue de la Communication, Ousseni Tamboura.
Pour la circonstance, les deux membres du gouvernement avaient à leurs côtés des notabilités coutumières et religieuses. Comme le chef de Wayalghin et un représentant du Centre d’études, de recherches et de formation sur l’Islam (CERFI). Et ce n’est pas fortuit si ces composantes de la société sont placées en première ligne de cette campagne de vaccination, très médiatisée. En effet, même si des dizaines de milliers de Burkinabè se sont déjà faits vacciner, Astra Zeneca, comme d’autres vaccins anti covid 19 fait l’objet d’une méfiance entretenue par de folles rumeurs au sein des populations, et le pays des Hommes intègres n’est pas en reste. Quand les uns n’y voient pas des effets secondaires non négligeables, les autres doutent tout simplement de l’efficacité de ces trouvailles de laboratoires.
Contre « cette désinformation » qui ne rassure pas les Saint Thomas, on a même vu un Charlemagne Ouédraogo ordonner que le flacon de la dose qui allait lui être injectée soit d’abord présenté aux journalistes, le temps d’enregistrer des clichés. Idem au moment de l’injection où, bras tendu, et les manches retroussées, le ministre a souhaité que l’assistance et la presse constatent l’introduction de la seringue dans ses veines. Et de déclarer dans un ton décontracté : « Il ne faudra pas dire après que les ministres se font vacciner avec autre chose ou qu’ils font semblant de se faire vacciner ».
Tour à tour, les officiels passent devant des infirmiers pour recevoir leurs deuxièmes doses d’Astra Zeneca. Sauf le ministre Ousseni Tamboura qui a troqué son boubou à longues manches contre une blouse d’infirmier pour se faire vacciner par son collègue de la Santé, Charlemagne Ouédraogo. Selon ce dernier, le lancement de l’administration de cette seconde dose d’Astra Zeneca rime avec une vaste campagne de vaccination, dénommée « Opération tempête », contre la covid 19. A l’en croire, 2500, et bientôt 3000 sites de vaccination, sont ouverts à travers le pays pour permettre à une masse importante de se prémunir de la pandémie. Pour le chef du département de la Santé, cette vaccination de masse est une condition de la réouverture des frontières en ce moment où le virus à couronne a pris plusieurs formes et que le taux de contamination tend à repartir à la hausse dans plusieurs pays.
A ce jour, environ 40 000 personnes ont déjà été vaccinées au Burkina qui a d’ailleurs validé, en dehors d’Astra Zeneca, le vaccin Johnson & Johnson. Mais ces chiffres restent en deçà des attentes des autorités sanitaires qui comptent sur l’engagement des leaders communautaires pour inverser la tendance.
Bernard Kaboré