Ecole nationale des douanes : « Résistance » face aux défis de l’heure
L’Ecole nationale des douanes du Burkina Faso a remis à leur hiérarchie pour emploi 78 douaniers inspecteurs et contrôleurs arrivés au terme de leur formation. La promotion « Résistance » qui a subi 2 ans de formation s’est engagée à relever les défis liés, entre autres, à la collecte des recettes, au terrorisme, à la fraude fiscale et à la corruption.
Les 78 élèves douaniers de la présente promotion sortante vont retourner dans leurs différentes administrations après 24 mois d’études théorique et pratique. La cohorte se compose de quatre nationalités. Les 35 viennent de la République centrafricaine, du Congo et du Tchad, et sont répartis en deux cycles. Celui des contrôleurs et des inspecteurs. La première catégorie citée termine avec le diplôme de contrôleur des douanes et la seconde celui d’Etudes supérieures des Douanes. Les apprenants, au nombre de 79 au départ, ont perdu un des leurs, notamment Mohamed Wada Samba, élève douanier de la Centrafrique.
Selon le délégué de la promotion, Souleymane Ouédraogo, le choix de leur parrain, le directeur général des Douanes et droits indirects de la République centrafricaine, Frédéric Théodore Inamo, n’est pas fortuit. « Il est titulaire d’un diplôme d’Etude supérieur spécialisé en Economie et Finance et a intégré l’administration douanière de son pays en 2001. Après avoir occupé des postes de responsabilité au sein de l’administration douanière, il a été nommé DG en 2016. Depuis cette date, il s’est investi en tant que manager hors pair et leader, toute chose qui a contribué à la mobilisation des ressources financières pour le budget de l’Etat », a-t-il confié.
De l’avis du parrain de la promotion, Théodore Inamo, le choix du nom de baptême « Résistance » revêt un sens particulièrement profond et fort dans le contexte marqué par l’insécurité, le terrorisme, la crise sanitaire, la pression sociale, l’incivisme fiscal, la fraude et la corruption qui touchent les différents pays. « Face à tous ces fléaux, mes filleuls doivent faire preuve de résilience contre vents et marrées pour servir avec courage, dévouement, loyauté et efficacité », a-t-il déclaré.
Le directeur général de l’école nationale des douanes, Casimir Sawadogo, a expliqué que parmi les 78 élèves en fin de formation figurent 22 dames. « Il s’agit, dans le détail, de 25 Burkinabè dont 10 inspecteurs et 15 contrôleurs ; de 35 Centrafricains dont 5 inspecteurs et 31 contrôleurs ; de 13 Congolais dont 8 inspecteurs et 5 contrôleurs et de 5 Tchadiens dont 2 inspecteurs et 3 contrôleurs. Les taux de succès sont de 87% pour les contrôleurs et de 100% pour les inspecteurs », a-t-il précisé.
W. Harold Alex Kaboré