Suivi psychologique de policiers : l’UNAPOL s’inquiète pour les rescapés de Foubé
A travers ce communiqué, le responsable à la communication du syndicat de la police nationale, l’UNAPOL, interpelle leur hiérarchie sur l’assistance psychologique à apporter aux policiers qui ont été affectés par l’attaque de Foubé en juillet dernier. Le syndicat soutient qu’avec les nouvelles affectations, ces hommes qui ne bénéficieront plus d’un suivi psychologique peuvent constituer des dangers dans leurs zones de destination.
Le 16 juillet dernier, le détachement de police de Foubé a été relevé suite à des constats de troubles de comportements observés sur certains éléments témoins de l’attaque du 21 juin où malheureusement 11 des leurs avaient perdus la vie dans des conditions de dénuement incroyable. Lors de la relève d’ailleurs, les équipes ont été confrontées à des EEI qui ont fait 2 morts et 4 blessés dont 2 policiers. Camarades militants et sympathisants, Policiers des quatre(04) coins du Burkina Faso : à peine ces hommes se sont remis du choc émotionnel que l’UNAPOL a constaté avec une grande consternation que dans le cadre des mouvements d’affectation générale des policiers, lesdits collègues, alors qu’ils sont censés être sous une assistance psychologique, viennent d’être “valsés” dans diverses localités, rendant ainsi leur suivi psychologique improbable.
UNAPOL s’insurge contre cette indifférence de la hiérarchie vis-à-vis de l’état de santé des hommes. L’UNAPOL déplore que l’autorité se fiche des éléments sans lesquels cependant, le pays tout entier sera à la merci des hommes sans foi ni loi. UNAPOL tient les décideurs responsables de toutes situations malencontreuses dont seraient auteurs ou victimes ces éléments. En tout état de cause, UNAPOL exige, que les éléments concernés bénéficient de l’accompagnement psychologique dont ils ont besoin et ce, dans des conditions appropriées avant tout déploiement, gage de sérénité et de sécurité pour eux-mêmes, leurs co-équipiers et les populations dont ils ont en charge la sécurité.
UNAPOL les invite donc à maintenir leur position et à se soumettre aux interventions des techniciens de santé. Ainsi donc, on évitera des incidents internes aux conséquences incalculables car il est évident que ces hommes risquent de constituer une source d’insécurité dans leurs services d’accueil. Le drame de Koudougou il y a quelques mois en est une illustration parfaite. UNAPOL rappelle à la hiérarchie qu’elle a assez contenu la troupe et que, lasse des légèretés décisionnelles, elle cessera de faire de la modération entre les décideurs et la base, puis sera indifférente quant aux velléités des éléments, de ne plus continuer à tenir certaines positions. Pour le policier, l’UNAPOL ne lâche rien.
LE SECRÉTARIAT À LA COMMUNICATION ET AUX RELATIONS EXTÉRIEURES.