Gouvernement-Secteur privé : “L’Etat va poursuivre son accompagnement à la relance de l’économie nationale”
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé ce vendredi 1er octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, la cérémonie d’ouverture des travaux de la 4e édition de la rencontre nationale du Cadre de Concertation et d’Orientation pour le Dialogue Etat/Secteur Privé (CODESP).
Placée sous le thème “L’Accord de la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf) : défis et opportunités pour la transformation structurelle de l’économie burkinabè”, cette rencontre a réuni à la Maison de la Culture Anselme Titianma Sanon, les acteurs du monde des affaires et plusieurs membres du Gouvernement. Le 4e CODESP a été l’occasion pour le Premier ministre, de réaffirmer la volonté de l’Etat burkinabè, à continuer de soutenir le secteur privé, à travers notamment le lancement d’une nouvelle phase du Fonds de relance économique.
C’est par un hommage aux forces de défense et de sécurité, aux volontaires pour la défense de la Patrie, et à toutes les victimes du terrorisme, que le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a entamé son discours d’ouverture de la 4e édition de la rencontre nationale du Cadre de Concertation et d’Orientation pour le Dialogue Etat/Secteur Privé (CODESP).De son avis, la mobilisation des acteurs du monde des affaires ce vendredi 1er octobre à Bobo-Dioulasso, est le signe de leur grand attachement au dialogue constructif, nécessaire à la recherche de solutions structurelles et idoines aux contraintes qui entravent le développement du secteur privé dans notre pays. Pour le chef du Gouvernement, notre pays a certes engrangé de nombreux acquis dans sa volonté farouche de construire un secteur-privé plus dynamique et prospère, résilient face aux chocs multiples, mais des difficultés subsistent encore. Ainsi, Christophe Joseph Marie Dabiré s’est dit convaincu que la concertation demeure un outil utile pour lever les goulots d’étranglement et avancer ensemble, dans l’édification de notre nation, conformément à la vision de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso. Il a par ailleurs rappelé, que la présente édition du CODESP, a lieu dans un contexte particulier toujours marqué par la persistance de la pandémie du Covid-19, avec ses effets pervers sur l’activité économique. “En effet, vous le mesurez autant que moi ; cette pandémie a introduit de nouvelles difficultés relatives à l’approvisionnement en matières premières de certaines entreprises et à l’écoulement de leurs productions. Les conséquences ont conduit à la contraction de l’offre de certains biens et services de première nécessité, avec pour corollaire, les pressions inflationnistes que nous observons actuellement sur certains marchés”, a déploré Christophe Joseph Marie Dabiré.
Face à cette situation, il a tenu à rassurer que le Gouvernement entend poursuivre ses efforts d’accompagnement et de relance économique, conformément aux orientations du Président du Faso. “Notre objectif est de préserver et d’amplifier les acquis engrangés ensemble, au cours de ces cinq dernières années, en termes de croissance économique et de création d’emplois pour les jeunes. Je voudrais particulièrement vous dire que mon Gouvernement a pris acte de votre préoccupation relative au lancement d’une nouvelle phase du Fonds de Relance Economique (FRE) qui a déjà permis de mobiliser près de cent milliards (100 000 000 000) FCFA pour accompagner la résilience de l’économie nationale”, a-t-il soutenu. En ce qui concerne le thème de la rencontre, le Premier ministre a révélé que l’accord sur la Zone de Libre Echange Continental en Afrique (ZLECAF), signé et ratifié par le Burkina Faso depuis 2019, et entré en vigueur depuis le début de cette année, comporte des enjeux majeurs pour l’industrialisation et partant pour le développement de notre pays. En effet, selon Christophe Joseph Marie Dabiré, si cet accord vient accroître la taille du marché pour les entreprises burkinabè, il constitue également une menace pour ces dernières, dans la mesure où il engendre une concurrence accrue au niveau du continent africain. Le chef du Gouvernement a enfin indiqué, qu’au cours de cette rencontre nationale, les deux parties vont échanger sur les préoccupations transversales résiduelles issues des concertations régionales et sectorielles qui ont déjà eu lieu. “Nous allons aussi approfondir la réflexion sur les mesures à prendre pour mettre à profit les avantages induits par cette initiative continentale, afin de relever le défi de la transformation structurelle de notre économie.
Nous échangerons enfin sur les conclusions et recommandations de l’étude réalisée sur cette thématique centrale et sur l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la troisième édition de la rencontre nationale Etat/secteur privé, tenue les 28 et 29 septembre 2020″, a-t-il ajouté. Intervenant au nom du secteur privé, le président de la délégation consulaire régionale de la Chambre de commerce et d’industrie des Hauts-Bassins, Lassiné Diawara, a traduit ses remerciements au Gouvernement et aux partenaires techniques et financiers, pour les soutiens dont le secteur privé a bénéficié, afin de faire face aux défis du moment. Le secteur privé, a-t-il souligné, reste particulièrement reconnaissant à l’opérationnalisation du Fonds de relance économique, qui a permis à certaines entreprises affectées par la Covid-19, de reprendre leurs activités. Tout en remerciant le Gouvernement pour cette mesure, il a sollicité sa reconduction et son renforcement, afin de permettre au secteur privé burkinabè, de faire son entrée dans la nouvelle Zone de libre échange continentale africaine, de manière plus compétitive. M. Diawara a par ailleurs noté que la mise en œuvre diligente des recommandations et engagements, pour accompagner le développement des entreprises, reste une préoccupation pour le secteur privé. Il a souhaité pour ce faire, une forte implication et des engagements de toutes les parties prenantes, pour rehausser le niveau de mise en œuvre des refondations antérieures, gage d’un dialogue plus dynamique. Il faut retenir que la cérémonie d’ouverture de la 4e CODESP, a été également marquée, par une communication du ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, sur les produits de grande consommation au Burkina Faso, et une autre sur le thème de la rencontre, faite par un consultant du nom de Yaya Ouattara. Passé la cérémonie d’ouverture, Christophe Joseph Marie Dabiré a visité des stands d’exposition-vente de produits fabriqués au Burkina Faso. Il a félicité et encouragé les entreprises de production et encouragé les acteurs à redoubler d’ardeur au travail, pour rendre nos produits plus compétitifs sur les marchés.
La suite des travaux de la rencontre prévoit d’autres communications suivies d’échanges avec le Gouvernement sur les préoccupations du secteur privé national.
DCRP/Primature