Scolarités impayées : les enfants des ouvriers de la mairie de Ouaga chassés des salles de classe

Les vieux et les vieilles employés comme ouvriers à la mairie centrale de Ouagadougou ont animé un point de presse ce lundi 4 octobre 2021. Il s’est agi pour eux de lancer un appel au président du Faso de se pencher sur leur situation qui perdure avec des salaires impayés datant de février 2021. Cette situation, ont-ils dit, handicape la scolarisation de leurs progénitures.

Pendant que leurs camarades ont pris la route de l’école, eux ils ont pris la route de la bourse de travail. Pas pour aller étudier mais assister leurs parents en conférence de presse, eux qui ont vu leurs salaires suspendus depuis le 8 février 2021. Ces ouvriers du troisième âge en activité dans la municipalité de Ouagadougou, ont maille à partir avec l’édile Armand Pierre Beouindé. Après plusieurs tentatives de rencontrer les autorités, ils ont décidé de parler dans la presse pour s’adresser au président du Faso, qui reste selon eux le dernier recours.

L’heure est grave dira, Simporé Yabré, le porte-parole de ces travailleurs, puisque les enfants des 418 ouvriers n’iront pas à l’école. Pour cause de suspension des salaires de leurs parents. Une situation déplorable pour lui et ses camarades et qui est contraire à l’article 23 de la déclaration universelle des droits de l’homme, qui indique que quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante.

Au chef de l’Etat, les travailleurs sollicitent son indulgence pour faire entendre raison au maire. Car la situation est telle que leurs enfants ont été refoulés des salles de classes pour non-paiement des frais de scolarité. Ils disent attendre de Roch Kaboré une réaction car cela y va de la dynamique de la préservation de la paix sociale.

Ces travailleurs qui se disent brimer, ont annoncé que 22 ouvriers sont décédés suite à cette situation qu’ils vivent. Ils promettent poser des actes forts dans la semaine à venir pour se faire entendre même si cela pourrait se faire dans la douleur et le sang. « Nous agirons de sorte que nos actions que nous allons poser, puissent marquer l’histoire, les générations à venir dans une cinquantaine d’année » ont-ils conclu.

Camille Baki