Etalon d’or Yennenga 2021 : « La femme du fossoyeur » du somalien, Khadar Ahmed
Les rideaux sont tombés sur la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au détour d’une cérémonie qui a eu lieu au Palais des sports de Ouaga 2000. Une cérémonie qui, à l’instar de celle de l’ouverture de l’évènement, a été riche en couleurs et en émotions et dont l’acte majeur a été le dévoilement des prix officiels. Le palmarès donne le somalien, Khadar Ahmed vainqueur de l’Etalon d’or Yennenga avec son film « La femme du fossoyeur », le Burkina est aussi sur la haute marche mais en documentaire avec « Garderie nocturne » de Moumouni Sanou.
C’est l’apothéose d’une semaine aux mille et une couleurs. En effet, à cette 27e édition du FESPACO, des centaines de films ont été projetés dans les salles obscures. Autant films ont été visionnés par des jurys à qui a été confiée la lourde tâche de déceler les meilleures œuvres. Des rencontres professionnelles ont été tenues. Des rues marchandes ont donné beaucoup à voir et à savourer aux festivaliers. Des réflexions ont été menées pour un meilleur avenir du cinéma africain et de la diaspora, suivant le thème général intitulé : « Cinémas d’Afrique et de la diaspora, nouveaux regards, nouveaux défis ».
Comme pour avoir tenu le pari de l’organisation dans un contexte de double crise sécuritaire et sanitaire, un tonnerre d’applaudissements a été réservé au délégué général du festival, lorsque ce dernier est monté sur le podium pour un speech. Dans ce discours, Moussa Moussa Alex Sawadogo, s’est, en effet, félicité du défi relevé, non sans faire mention spéciale à ses collaborateurs.
Pour ceux qui attendaient une cérémonie de clôture à la hauteur de celle d’ouverture qui, une semaine plus tôt, a fait vibrer le même Palais des sports de Ouaga 2000Ce ne fût sans doute pas la déception. Cette fois encore, le public a été tenu en haleine avec l’acte deux, ou si vous préférez, la suite de la mise en scène artistique du chorégraphe, Serge Aimé Coulibaly.
Comme à l’ouverture, de grandes figures de la musique aussi bien du Burkina que d’ailleurs ont enflammé la salle. Smarty, Miss Tanya, Kayawoto, Baba Maal, pour ne citer ceux-là ont conquis le public qui comptait en son sein de nombreuses personnalités dont le président du Faso, Roch Kaboré et son homologue Macky Sall du pays invité d’honneur, le Sénégal. A côté des prestations musicales, le programme avait également réservé au public un moment d’humour avec l’artiste, Filomène.
Pour tout dire, l’attente ne fut pas si longue pour les uns et les autres qui s’impatientaient de découvrir le palmarès des prix officiels de cette 27e édition de la biennale. Des prix qui, faut-il le rappeler, sont réparties en différentes sections que sont les sections : Burkina ; Perspectives ; documentaire court métrage ; documentaire long métrage ; fiction court métrage et fiction long métrage, cette dernière section dans laquelle est primé l’Etalon d’or de Yennenga, le sacre le plus prestigieux.
Les premiers prix à être dévoilés sont ceux de la section Burkina. Il s’agit de deux grands prix décernés par le président du Faso : le « prix du meilleur espoir », à Parfait Kaboré auteur de « Après ta révolte, ton vote », et le « prix du meilleur film burkinabè » à Delphine Yerbanga pour « les traces d’un migrant ».
S’en ont suivi les autres prix dont le l’Etalon d’or du film documentaire revenu au burkinabè Moumouni Sanou avec « Garderie nocturne » et le sacre le plus prestigieux, l’Etalon d’or Yennenga, accompagné d’un montant de 20 millions de F cFA, décerné au réalisateur somalien, Khadar Ahmed pour son film « La femme du fossoyeur ». Khadar Ahmed succède ainsi au Rwandais, Joël Karekezi qui a remporté l’Etalon d’or Yennenga de la 26e édition avec le film “La miséricorde de la jungle”.
Pour la 29e édition de la biennale, rendez-vous est pris pour le 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou, selon une annonce faite par le délégué général, Moussa Alex Sawadogo.
Ci-dessous le palmarès officiel de la 27e édition du FESPACO
Bernard Kaboré