Soudan : le conseil de souveraineté est en danger
Tôt ce lundi 25 octobre plusieurs dirigeants soudanais ont été arrêté chez eux par des hommes armés non identifiés. Parmi eux figure le Premier ministre Abdallah Hamdok, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition dans ce pays d’Afrique de l’Est. Un « coup d’Etat militaire » selon des militants pro-démocratie ».
Selon le ministère de l’Information, la plupart des ministres et les membres civils du Conseil de souveraineté ont été arrêtés. Peu d’informations filtrent dans un pays où internet.
Une transition politique précaire ?
Le Soudan connaît une transition précaire entachée de divisions politiques et de luttes de pouvoir depuis que l’armée a poussé au départ l’ancien président Omar el-Béchir en avril 2019, après trois décennies de pouvoir, sous la pression d’une énorme mobilisation populaire. Depuis août de la même année, le pays est dirigé par un Conseil de souveraineté composé pour moitié de civils et pour moitié de militaires.
Ces derniers jours, la tension est montée entre les deux camps. Le 16 octobre, des pro-armée ont planté des tentes devant le palais présidentiel, siège des autorités de transition, partagées entre civils et militaires selon la transition qui devait s’achever en 2023.
W. Harold Alex Kaboré