Préparatif du dialogue national au Tchad : la diaspora au Burkina se réunit à Ouaga
En prélude à la préparation d’assises nationales prévues se tenir au Tchad en décembre 2021, la diaspora a été mise à contribution. Une délégation du comité du dialogue inclusif a donc effectué le déplacement de Ouagadougou pour recueillir les attentes et les propositions des tchadiens vivants sur le sol burkinabè. Les travaux ont débuté, ce 28 octobre 2021 à Ouagadougou, par des ateliers.
Les échanges ont débuté d’abord, avec la présentation des propositions des forces vives de la diaspora tchadienne. Ensuite, la quarantaine de participants a été invités à suivre des présentations sur 8 thématiques. Il s’agit, entre autres, de : paix, cohésion sociale, et réconciliation nationale ; forme de l’Etat, Constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ; systèmes éducatif et sanitaire ; droits humains et liberté fondamentales.
La chargée d’affaire de l’ambassade du Tchad, Chantal Gabsoubo, a salué l’arrivée des différentes délégations et de la tenue de ces réunions préparatoires. « Je salue l’engouement avec lequel la communauté tchadienne vivant au Burkina Faso s’est engagée pour la préparation des assises dont les recommandations contribueront certainement à la bonne tenue du dialogue national », a-t-elle confié.
Selon le président de la communauté tchadienne vivant au Burkina Faso, Dr Djim Doumbé Damba, lui et ses compatriotes, ont organisé un forum au niveau du Burkina Faso et recueilli des avis aux préalables sur les questions. « Nous avons travaillé suivant une approche problème et avons analysé de fond en comble les problèmes qui minent le développement du Tchad. Ils sont d’ordre institutionnel, judiciaire, social, économique, culturel, sécuritaire, foncier. Sur le plan exécutif il se pose la question de la forme de l’Etat unitaire, l’instabilité politique, la faiblesse des institutions de la république, la violation et les modifications intempestives de la constitution, la politisation de l’administration publique, la domination extérieures, surtout celle de de la France dans gouvernance », a-t-il dépeint, en ajoutant qu’au niveau du pouvoir législatif, le Parlement est dominé par des élus proches de l’exécutif, avec des députés qui sont loin des réalités des populations, sans oublier le blocage par l’Assemblée de la construction des institutions.
Les travaux vont prendre fin demain 29 octobre. A l’issue des échanges, les conclusions des travaux vont être présentés et consignées dans un document. Il est aussi prévu ce soir une audience avec le ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré.
W. Harold Alex Kaboré