Société

Procès sur l’assassinat de Thomas Sankara : « Si Blaise Compaoré et la France ne sont pas condamnés, ce serait une farce », Kémi Séba

Le président de l’ONG « Urgence panafricaniste », Kémi Séba, a foulé le sol burkinabè pour soutenir la marche de la Coalition des patriotes (COPA/BF) prévue pour le samedi 30 octobre à Bobo-Dioulasso. Avant cette manifestation, il a animé un point de presse ce 28 octobre 2021 à Ouagadougou, où en plus d’expliquer les raisons de sa présence, il s’est prononcé sur le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara, ouvert le 11 octobre dernier.

Kémi Seba, président de ”Urgence panafricaniste”

«Je salue le courage et la bravoure de Me Prosper Farama »,  a lancé Kémi Séba avant de se prononcer sur le procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons, le 15 octobre 1987. Cet activiste panafricaniste franco-béninois ne va pas du dos de la cuillère parlant de ce procès historique. Pour lui, il sera une farce si Blaise Compaoré et la France ne sont pas condamnés par les juridictions. « Ces assassinats ont profité à Blaise Compaoré et s’il n’est pas condamné j’aurai un goût amer », s’est-il insurgé.

“Blaise Compaoré a bénéficié de l’assassinat de Thomas Sankara”

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Face aux armées étrangères installées sur les sols africains, leur départ reste la seule condition pour une Afrique prospère et développée dira le panafricaniste. C’est pourquoi, Kémi Séba a soutenu que le seul messie capable de libérer l’Afrique est l’Afrique elle-même. D’où sa présence aux côtés de ses frères de la Coalition des patriotes (COPA/BF) qui marcheront à Bobo-Dioulassa pour dénoncer le double jeu de la France dans le combat contre l’hydre terroriste. Pour lui, on peut recourir de façon ponctuelle à d’autres forces étrangères comme la Russie et la Chine pour répondre aux défis du moment à l’instar de la dynamique engagée par les autorités de la transition malienne, qui se rapprochent de la Russie. Toutefois, il persiste et signe que le seul messie de l’Afrique  ne sera ni la Russie, ni la Chine mais l’Afrique elle-même.

« Nous sommes à la fois nos bourreaux et nos messies » reconnait le premier responsable de “Urgence panafricaniste” mais il est temps selon lui que nous ne soyons pas complices de nos malheurs, a-t-il conclu.

Camille Baki

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