Attaque d’Inata: « Ce n’est pas moins de 20 millions pour l’enterrement des gendarmes tombés » Valentin Yambkoudougou
Le mouvement « Sauvons le Burkina Faso » a animé une conférence de presse sur la situation nationale ce samedi 20 novembre 2021 à Ouagadougou. Cette organisation qui demande la démission du président du Faso, s’indigne du fait qu’au moins 20 millions sont dépensés pour l’inhumation des gendarmes morts à Inata alors même que ces derniers n’ont pas reçu l’appui nécessaire avant l’attaque.
«Ce n’est pas moins de 20 millions qu’ils sont en train de dépenser pour l’enterrement des gendarmes morts à Inata, alors que ces mêmes gendarmes n’ont pas reçu l’appui aérien et ils étaient sans nourriture ». C’est ainsi que le mouvement « Sauvons le Burkina Faso » marque son indignation face à la situation sécuritaire qui va de mal en pis au pays des hommes intègres. Pour le porte-parole de cette organisation de la société civile, Valentin Yambkoudougou, l’attaque de la position des gendarmes à Inata, avec 53 morts de façon officielle, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Lui et ses camarades demandent au chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, de rendre le tablier dès maintenant. Le mouvement projette dans une semaine une marche sur le territoire nationale pour, dit-il, sauver le pays. A cette manifestation, où les Burkinabè sont appelés à sortir massivement habillés de noir, un seul mot d’ordre, le départ sans délai du président du Faso.
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Sur la question d’un confrère de savoir si le mouvement a été reçu par l’opposition ? « Nous n’avons jamais été reçu par l’opposition, mais nous leur avons adressé une lettre d’interpellation le 4 novembre 2021, mais juste que là, nous n’avons pas reçu de réponse » ont fait savoir les responsables du mouvement. Pour « Sauvons le Burkina Faso », il n’y a pas d’amalgame à faire d’autant plus l’organisation qui a été reçue par le chef de file de l’opposition s’appelle « le mouvement populaire sauvons le Burkina Faso.
S’agissant de leur entrevue au cours de la semaine chez le Moogho Naaba, le porte-parole a expliqué qu’ils sont allés présenter leur mouvement et prendre des conseils auprès de l’Empereur des Moosé. Il leur a expliqué le Moogho Naaba a dit comprendre leur situation, crise à laquelle il n’est pas étranger, puisque dit-il, il s’agit de burkinabè qui meurent. Si ce chef mossi déplore la situation, il a fait savoir au mouvement que la chefferie traditionnelle n’a pas de statut particulier et que par conséquent il ne peut faire des injonctions aux autorités, mais joue un rôle consultatif si toutefois son avis est demandé.
En attendant le 27 novembre, un appel est lancé à l’endroit des commerçants et du peuple burkinabè à battre le pavé car disent-ils, c’est la survie de la nation qui est menacée et c’est un devoir pour tous de la sauver . « Notre objectif c’est de sauver le Burkina Faso » ont-ils conclu.
Camille Baki