Marche du 27 novembre : « Roch Kaboré doit partir et il partira », Marcel Tankoano
La coalition du 27 novembre a animé une conférence de presse dans l’après-midi de ce mardi 23 novembre 2021 à Ouagadougou. Objectif : appeler les populations à sortir nombreux le 27 novembre prochain pour demander la démission du président Roch Marc Christian Kaboré.
Conférence de presse ou mobilisation de sympathisants ? De prime abord, il était difficile de répondre à cette question tant la salle était envahie de personnes qui n’avaient rien à voir avec les médias si bien qu’il n’y avait pratiquement plus de place pour les premiers concernés à savoir les journalistes. Ainsi, c’est dans une atmosphère marquée par des applaudissements à tout rompre et des sonneries de téléphones que nous avons suivi la déclaration liminaire présentée par Mamadou Drabo.
Tout en rappelant que c’est le 12 novembre dernier que le Mouvement sauvons le Burkina Faso a lancé un appel à la mobilisation pour une marche à la date du 27 novembre prochain sur toute l’étendue du territoire national, le conférencier a fait savoir que le Mouvement populaire sauvons le Burkina Faso, le Mouvement de la libération et plusieurs autres structures ont aussi appelé la population à répondre à ce mot d’ordre. Ensemble, ils créent ainsi la Coalition du 27 novembre 2021 qui s’écrit en abrégé C27 qui, selon lui, se veut une coalition de sursaut patriotique, unificateur, libérateur et sauveteur du Burkina Faso. « Elle reste ouverte à toute structure patriotique, soucieuse du retour de la sécurité dans notre patrie afin de conjuguer les efforts pour sauver le Burkina Faso », a-t-il déclaré.
Toujours dans la lecture de la déclaration liminaire, Mamadou Drabo a fait remarquer au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qu’il a échoué dans sa mission d’assurer l’intégrité du territoire burkinabè. Et s’adressant à ses concitoyens, il dira qu’à un moment de la vie, le silence est complice. Après avoir indiqué que des familles sont endeuillées, des civils et FDS violés, violentés, tués et abandonnés, il lancera : « Il nous faut libérer notre chère patrie. Sauvons le Burkina, sauvons le pendant qu’il est temps ».
La coalition a également demandé la libération de Assimi Ouédraogo, officier de police qui a démissionné pour des raisons de mal gouvernance.
S’agissant de la présence française dans certains Etats africains, il a indiqué que la faute revient aux dirigeants qui signent des conventions avec ce pays. « Par conséquent, c’est à eux que nous devons demander des comptes », a-t-il fini par conclure.
Lors de la phase des questions réponses, les membres de la coalition (Comme Hervé Ouattara, Marcel Tankoano, etc.), qui disaient avoir été infiltrés à l’instant t par des policiers venus les espionner, ont fait toutes sortes de déclarations dont nous vous proposons quelques extraits :
« Nous avons eu vent de recrutement de mercenaires ukrainiens et d’un certain nombre de badauds pour nous attaquer. Mais nous sommes prêts. Si on nous provoque, nous saurons comment répondre. Nous faisons déjà face à la mort. Nous n’avons plus peur de mourir »
« Notre lutte est légitime mais malheureusement certaines personnes n’ont pas suffisamment de couille pour y adhérer »
« Le pouvoir bidon et macabre de Roch est terminé »
« Nous devons libérer notre pays de Roch Marc Christian Kaboré »
« La question n’est plus de savoir si Roch doit partir mais comment il va partir »
« Roch Marc Christian Kaboré doit partir et il partira. Quand il prenait le pouvoir il y avait zéro déplacés internes, zéro morts… On ne peut pas accepter qu’à cause d’un seul individu on vienne tuer nos concitoyens »
Femme de FDS, Anaïs Drabo a également donné de la voix lors de cette conférence de presse. « Si nos maris ne peuvent pas manifester parce qu’ils ont signé des contrats, nous les femmes, on va sortir. Je vais sortir parce que je ne veux pas finir veuve, je ne veux pas que mes enfants deviennent des orphelins. En 2014 quand on est sorti, le régime n’est pas tombé ? Battons-nous donc pour notre pays ». Voilà en substance ce qu’elle a déclaré, tout en en appelant toutes les femmes, surtout celles des FDS à répondre au mot d’ordre.
Zalissa Soré