Société

Contrebande de carburant : « je pense que c’est la SONABHY et l’Etat burkinabè qui devraient être dans le box » Me Ali Traoré

Après les réquisitions du procureur, le procès dit de contrebande de carburant a pris une autre tournure ce jeudi 25 novembre 2021 avec les plaidoiries de la défense. Pour le conseil de RZ, SG et de FI, c’est plutôt la SONABHY et l’Etat qui devraient être à la place de ces clients.

Image d’illustration (Internet)

Ce sont plusieurs avocats qui ont défilé devant le pôle économique et financier du tribunal de grande instance de Ouagadougou pour les plaidoiries. Poursuivis pour complicité aggravée, le conseil de RZ et SG, Me Ali Traoré,  a imploré la clémence du tribunal pour ses clients. Il souhaite que la décision du tribunal tienne compte des réalités sociales et économiques du pays. « Nous demandons monsieur le président du tribunal d’apprécier sereinement le délit de mes clients. » a-t-il souhaité. Un état de fait qui se fonde sur la bonne foi des prévenus, d’où cette demande de clémence  parce que ceux qu’il défend ont dit la vérité et ont été constants dans leur déclaration durant tout le procès, de l’enquête jusqu’à la barre.

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Pour le conseil de RZ et SG, si l’Etat burkinabè, à travers son ministre de la Défense a déclaré que la nation tendra la main à ses fils qui ont rejoint les groupes terroristes, pourquoi ne pas faire autant, voir même plus pour  ses clients qui n’ont pas pris des armes contre le pays, mais qui ont voulu aider du fait que les commandes de la SONABHY mettaient souvent 4 jours de retard.

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Il en sera de même pour FI, cet autre prévenu défendu par Me Ali Traoré. Ce dernier a expliqué que son client s’est approvisionné chez un certain Pascal une seule fois et ce, pour éviter la rupture de carburant. Pire, l’avocat confie que la situation était telle que FI, a acheté le carburant à 580f/l, ce qui était supérieure au prix du litre fixé par la nationale des hydrocarbures. Ce qui d’ailleurs selon Me a occasionné des pertes pour son client.

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De tout ce qui précède, Me Ali pense qu’en lieu et place de ses clients dans le box, cela devrait être plutôt l’Etat burkinabè et la SONABHY. Il appuie son argumentaire en expliquant  que des contrôles étaient effectués par l’Etat dans lesdites stations et des taxes y étaient prélevées par l’Etat. A cela s’ajoutent les retards que mettait la société des hydrocarbure pour leur livraison.

Toutefois, le conseil des présumés contrebandiers a demandé au tribunal de rejeter la  constitution de la SONABHY et de l’Etat en tant que  partie civile. Si le tribunal venait à accepter la recevabilité de cet acte constitutif, l’avocat demande au tribunal de le déclarer mal fondé. Tout en demandant de relaxer ses clients pour infraction non constituée, il demande d’une part au juge de rejeter les réclamations formulées par l’agent judicaire de l’Etat et la SONABHY, et d’autres parts la restitution des biens saisis lors des enquêtes. Les plaidoiries continuent demain 26 novembre 2021.

Camille Baki

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