Message de Roch à la Nation : lectures croisées de quelques Ouagalais
Dans la nuit du 25 novembre 2021, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré s’est adressé à ses compatriotes, situation nationale oblige. Dans son speech, le chef de l’Etat a annoncé des mesures dont le resserrement imminent de l’effectif gouvernemental, l’envoi des chefs militaires au front et une opération d’envergure de lutte contre la corruption. « L’heure de l’adresse n’était pas indiquée » ; « c’est un discours pour calmer les ardeurs des mécontents » ; « trop tard pour prendre de telles décisions » ; « pourvu que s’en suivent des actions » : entre autres avis de Ouagalais que nous vous proposons dans les lignes et liens (audio et vidéo) suivants.
« C’est parce qu’il a senti son fauteuil menacé »
« Moi je pense que c’est une sortie qui vise tout simplement à démobiliser certains citoyens qui étaient prêts à battre le pavé ce 27. Hormis cela, il n’y a rien de nouveau. Quand vous prenez la question des primes de nos soldats, il en a discuté avec les FDS, mais pourquoi cela n’a pas changé ?
Sur la lutte contre la corruption, pourquoi c’est maintenant il faut s’intéresser à ce mal alors que l’ASCE-LC a produit plein de rapports qui sont restés sans suite ? Ce discours est la preuve que jusqu’ici le président du Faso a beaucoup somnolé. Il en est sorti parce que son fauteuil est menacé et non parce qu’il veut arranger quoi que ce soit. Je préfère me laisser surprendre que d’y croire. »
« Les Populations n’attendent que du concret »
« Nous avons ouï un discours clair avec de belles promesses. Mais reste à savoir si ces promesses seront suivies d’actes. Ça ne doit pas être des paroles en l’air parce qu’en général, ce qui remonte les gens dans ce contexte ce sont les promesses qui ne se tiennent pas. Les populations n’attendent que du concret. Certains estiment que ce discours vient dissuader ceux qui projetaient manifester le 27 novembre. Mon avis est que de cette manifestation peut jaillir des propositions à même de résoudre le problème que nous connaissons.»
Propos rassemblés par
Bernard Kaboré &
Camille Baki
