Politique

Congrès CDP des 18 et 19 décembre : « Blaise Compaoré ne peut pas décider à la place des organes »

Au cours  d’une conférence de presse, le président du CDP, Eddie Komboïgo est revenu sur «  les agendas cachés » qui freinent la tenue du congrès du parti. Pour lui,  il est temps  qu’Achille Tapsoba et certains vice-présidents arrêtent d’écrire à la place du président d’honneur pour la liquidation du parti. ” On ne peut ressasser l’histoire tout le temps mais s’en servir pour avancer.  Il est temps de lire l’histoire du parti et tourner la page. Quand un devancier déroute je le ramène à la raison. Je n’ai jamais demandé à un ancien de partir. on travaille ensemble et en bonne intelligence”.

Selon le président du CDP, les textes du parti sont consignés dans les statuts et le règlement intérieur et aucun des points n’a été violé. « Nous n’avons défié personne. Lorsque nous tenons des sessions, des réunions du BEN et BPN, la parole est ouverte pour des réunions qui durent  7 h parfois. Si vous n’arrivez pas à convaincre les membres des instances vous ne pouvez que m’accuser parce que vous êtes minoritaires. Au cours de la 70e session du BPN qui s’est tenue, on nous a envoyé une lettre disant que le président Compaoré dit de ne pas sanctionner les trois camarades qui ont lapidé les membres du BPN », a-t-il confié, expliquant que ces membres indélicats ont agi ainsi parce qu’ils ne veulent pas un BEN qui convoque un congrès alors  que sur 400 personnes, il n’y a pas eu d’abstention et  une seule personne a voté contre leur sanction en l’occurrence Mohammed Topan.  

Télécharger la déclaration liminaire de la conférence de presse

S’agissant de ses rapports avec l’ancien président Compaoré, l’expert-comptable a expliqué que depuis 2017, il ne se passe pas 3 mois sans qu’il se rende à Abidjan pour s’enquérir de sa santé et  parler du parti. « En septembre  je suis allé lui parler de la tenue du congrès.  Pour convoquer un congrès il faut un secrétariat permanent, un BEN, un BPN  (la 70e session qui a eu lieu le 23 octobre  a convoqué le congrès pour les 4 et 5).  En mai dernier les mêmes vice-présidents sont venus me voir pour le report du congrès parce  qu’ils venaient de sortir des élections. Après la saison pluvieuse on s’est réuni  pour convoquer le congrès en novembre  et ils ont instrumentalisé les jeunes pour qu’ils s’affrontent ici. Cela a conduit à une nouvelle reprogrammation qui nous a amené en décembre », s’est-t-il confié, ajoutant que le BPN a convoqué régulièrement le congrès et que tous les contestataires y étaient et que c’est à ce moment qu’une lettre du président  d’honneur a appelé à la proposition d’une nouvelle date.

Des explications du président du CDP, il ressort qu’à  la 71e Session du BPN, 43/45 provinces ont répondu présent, sauf les représentants  du Mouhoun et  du Poni,  qui ont accusé un retard. « Le lendemain tout le monde était présent mais nous avons eu à tort le congrès suspendu par une décision idyllique du Tribunal de Grand Instance, qui ne nous a pas donné satisfaction mais nous l’avons respecté.  Nous avons fait appel et nous  avons eu raison. La suspension a été annulée. Nous avons reçu les SG des provinces et je les ai rassurés sur la tenue du congrès les  18 et 19 décembre », a-t-il soutenu, au risque de tomber dans l’irrégularité, puisque le ministère de l’Administration territorial a prévenu.

Les prérogatives du président d’honneur ne vous font pas ombrage ?

Que se passera-t-il si vos adversaires reviennent à la charge ? « Le 8e congrès a été passé en instance et jugé en dernier ressort au niveau de la cours d’appel. On ne peut plus aller ailleurs pour demander quoi que ce soit. Il y a ce que l’on appelle l’autorité de la chose jugée, c’est-à-dire  une convention qui dit qu’aucune des parties ni aucune juridiction ne peut recevoir une plainte relative à cette affaire. S’ils vont malgré tout là-bas, au congrès, nous allons   dérouler tout notre programme jusqu’à la fin et on va les laisser avec nos avocats. J’invite les membres du BPN et  les congressistes à sortir massivement ».

Est-ce qu’on ne court pas vers l’implosion du CDP ?

Qu’en est-il des réformes du parti en étude, notamment le changement de logo ?

W. Harold Alex Kaboré

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