Société

Fêtes de fin d’année : « Portons l’attention sur ceux qui souffrent plutôt qu’aux réjouissances populaires », Cardinal Philippe Ouédraogo

En prélude aux fêtes de Noël et du nouvel an, le Cardinal Philippe Ouédraogo a organisé son habituelle cérémonie de présentation de vœux, ce jeudi 23 décembre 2021 à l’Archevêché de Ouagadougou. Cette activité a été marquée par la lecture d’un message dans lequel il a, entre autres, invité les populations à faire preuve de solidarité durant ces temps de fêtes de fin d’année.

Le Cardinal Philippe Ouédraogo invite les croyants à être solidaires des déplacés internes, des malades, des prisonniers, etc.

C’est un message fort que le Cardinal Philippe Ouédraogo a adressé à l’ensemble des fils et filles de l’Eglise famille de Dieu de Ouagadougou. En effet, après avoir souhaité à tous d’heureuses et saintes fêtes, son éminence  a formulé le vœu que les uns et les autres tiennent compte de la situation difficile que traverse le Burkina sur les plans sécuritaire et sanitaire. « C’est la période où le grand banditisme sévit à travers les braquages. Prenons donc les précautions nécessaires. Aussi, comme vous le savez, la pandémie de la covid-19 n’est pas encore derrière nous. Alors restons tous mobilisés », a indiqué ce haut dignitaire de l’Église catholique au Burkina Faso.

Concernant les horaires des célébrations liturgiques et des différentes rencontres spirituelles, le Cardinal a souhaité que des dispositions soient prises pour que tout se termine en temps opportun afin que les fidèles puissent rentrer chez eux avant minuit. A cet effet, il est recommandé de commencer les célébrations au plus tard à 20h pour être sûr de finir à temps.

L’un des points de son message est sans conteste le moment où l’ancien vicaire à la paroisse cathédrale de Kaya a invité les croyants à mettre l’accent sur la prière et à porter une attention particulière à tous ceux qui souffrent plutôt qu’à s’attarder sur les réjouissances populaires. « Chaque communauté, association ou mouvement, chaque famille, chaque personne est invitée à faire preuve de sobriété, de compassion et surtout de solidarité envers nos frères et sœurs souffrants », a-t-il suggéré, prenant en exemple les personnes déplacées internes, les familles endeuillées, les personnes blessées, les prisonniers, les malades, etc. A son avis, que ce soit en nature ou en espèce, individuellement ou communautairement, chacun peut prendre quelque chose de ses réjouissances des fêtes pour leur manifester sa solidarité et son amour.

Revenant sur l’institutionnalisation depuis le 4e siècle de la fête de Noël célébrée chaque année, le Cardinal a indiqué que le chant des anges à la naissance de Jésus (Luc 2 : 14) interpelle à double titre : « En premier lieu la paix auquel aspire l’humanité toute entière est d’abord un don de Dieu. C’est une grâce à demander instamment par tous les croyants. Dans notre situation tragique d’insécurité au Burkina Faso due aux forces du mal, n’ayons de cesse de prier et d’invoquer le prince de la paix. En second lieu, la paix est également le fruit des efforts des hommes. Demandons au seigneur de faire de nous tous des artisans de paix dans nos familles, à nos lieux de travail, dans nos quartiers, dans notre pays ».

Citant Mathieu 5 : 9, il a invité les Burkinabè à demander pour tous et pour la nation la grâce des grâces, la conversion des cœurs et des habitudes pour pouvoir aimer réellement la paix  et aimer faire la paix en s’impliquant concrètement pour qu’advienne la paix et cela dans une union et une cohésion sociale indéfectibles. Selon lui, c’est de cette manière que « nous pourrions rêver de promouvoir une société plus saine, un monde plus digne, sans faim, sans pauvreté, sans violence et sans guerre ».

Zalissa Soré

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page