Culture

Réhabilitation du théâtre populaire Désiré Bonogo: cris de cœur des responsables du CDC la Termitière

Le centre de développement chorégraphique -La Termitière cohabite depuis quelques temps avec les ordures

Le théâtre populaire Désiré Bonogo n’est que désormais l’ombre de lui-même. Faisant désormais partie  du centre de développement chorégraphique La Termitière (CDC-La Termitière), il a perdu  de  son lustre d’antan et cohabite depuis un certain temps maintenant avec les ordures. Pour lui donner un souffle nouveau, les premiers responsables du CDC La Termitière ont fait des plaidoyers auprès des autorités. Et cela avec une étude architecturale à l’appui.  Sauf que les choses sont restées jusque-là au stade de simples promesses pourtant il faut entre 150 et 250  millions pour sa réhabilitation.  En vue de tirer la sonnette d’alarme,  les premiers responsables de la Termitière ont animé une conférence de presse le jeudi 6 janvier 2022  au siège du centre à Ouagadougou.

La culture est considérée comme un moyen de développement. Mais les espaces où les artistes peuvent créer et se produire sont minimes et inadéquats. Et c’est  à cette dernière catégorie qu’est rangé le théâtre populaire qui fait désormais partie du Centre de développement chorégraphique La Termitière (CDC-La Termitière).  Pour y remédier, le CDC  a initié la réhabilitation  de ce théâtre en faisant  appel à un studio d’architecture  en 2009  pour élaborer un projet complexe de réhabilitation. Cependant,  celui-ci s’avère aujourd’hui dépassé  et ne correspond pas de l’avis du directeur du CDC La Termitière , Salia Sanou, aux attentes de demain alors que  depuis son ouverture, le CDC vit  comme un nid de termites  où créateurs et professionnels des arts de la scène, danseurs,  acteurs, chorégraphes, scénographes, musiciens, cinéastes, vidéastes … fourmillent  lors des formations, réunions et représentations pour inventer et proposer des œuvres  et techniques artistiques.  Le problème concerne l’environnement du CDC  selon les conférenciers.

La route menant au centre est impraticable en saison pluvieuse

Il s’agit concrètement de la route menant  à la Termitière qui est impraticable en saison de pluie  ajouté à la poubelle à ciel ouvert installée par la mairie, à côté de ce lieu et bien d’autres aspects. Dans sa démarche de donner un nouveau souffle à ce carde  atypique, les premiers responsables du CDC ont entrepris des démarches auprès tant des autorités communales de Ouagadougou que celles gouvernementales.  Mais jusqu’à présent rien n’est fait, a confié Salia Sanou.

Les principaux animateurs de la conférence de presse

Il faut noter que les principales activités du CDC La Termitière sont la formation professionnelle; les ateliers et master-classes ouverts ; l’accueil de résidences de création, au profit d’autres praticiens de la danse et surtout l’organisation du festival biennal Dialogue de corps. Favoriser l’essor de la création et de la diffusion d’œuvres chorégraphiques ; contribuer à la formation de danseurs et  à leur professionnalisation  et offrir un espace de travail, d’échanges et de recherche sur le continent  africains  aux projets chorégraphiques d’artistes burkinabè, de la sous-région et du monde entier, sont entre autres ses missions. Au niveau institutionnel, le centre de développement chorégraphique La Termitière représente un cas unique de  partenariat  public-privé dans le monde des organisations culturelles du Burkina. 

 Que savoir du théâtre populaire ?

Le directeur du CDC La Tremitière, Salia Sanou expliquant l’état délabré dans le quel se trouve le théâtre populaire Désiré Bonogo(en image)

Le théâtre  populaire Désiré Bonogo  a vu le jour sous la révolution et le capitaine Thomas Sankara a participé à sa construction lors des travaux d’intérêt commun. C’est une structure de 4500 m2  comprenant un bâtiment principal de trois salles, une aire de scène et une salle de projection. Il a été entièrement financé par la Corée du Nord à un coût global de 100 millions. Le site du théâtre populaire est mis à la disposition du CDC La Termitière. Après l’assassinat du Père de la révolution, ce lieu est d’après le directeur du CDC La Termitière,  tombé en disgrâce ; complètement abandonné.

Roukiétou Soma

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