Société

Persistance de l’insécurité: la COPA-BF annonce une marche le 22 janvier

La coalition des patriotes africains (COPA) était face à la presse ce jeudi 13 janvier 2022 dans la capitale burkinabè. La situation nationale et celle du Mali étaient au menu des échanges.  Pour les conférenciers la société civile burkinabè a fait sa part du boulot depuis un certain temps il est donc attendu avec impatience que ceux qui doivent prendre la relève la prenne pour le bonheur du peuple. Mais en attendant, ils annoncent des manifestations pour exprimer leurs ras-le-bol le 22 de ce mois.

Les principaux animateurs de la conférence de presse

C’est au Centre culturel des jeunes Thomas Sankara  que la Coalition des patriotes africains (COPA-BF)  a animé sa conférence de presse portant sur la situation nationale et celle sociopolitique du Mali. S’agissant du cas du Burkina, les conférenciers se sont prononcés sur les aspects politique, sécuritaire, économique et social.

Au plan Politiquement, la coalition  pense que depuis quelques années maintenant, il y a une prise en otage des aspirations du peuple telle la politisation généralisée de l’administration. A cela, s’ajoutent une augmentation de  la corruption depuis 2016  soit 10,5%  à  42,4%  en  2020, avec une  mauvaise gestion du côté de l’exécutif.  Et dans cette foulée au lieu que le législatif contrôle l’action gouvernementale, il  se positionne « plutôt en défenseur  de cette action », a décrié la COPA-Bf. Quant au volet sécuritaire, les principaux animateurs de l’activité ont  évoqué « le manque de volonté » de la hiérarchie militaire et les « mésententes dans les hautes instances de décisions » comme étant les éléments qui « sabotent » la mission hautement patriotique des jeunes  soldats de même que « la politisation des instances de la grande muette ».  Enfin sur les plans économique et sociale, les choses ne sont pas au beau fixe à leur avis. Cela dans la mesure où  « les populations peinent à se nourrir  convenablement du fait du terrorisme ou de la surenchère des produits et denrées  de première nécessité ou même  de leur absence ».

Au regard de ses sanctions contre le Mali, la CEDEAO dans sa configuration actuelle est une union maléfique pour les pays qui en sont membres, selon les conférenciers

La situation au Mali, marquée par les sanctions prises en son encontre par la CEDEAO, n’était pas en reste lors de cette conférence.  A ce propos,  les membres de la coalition disent s’insurger contre lesdites  sanctions.  

Pour eux, le président du Faso, Roch Kaboré pouvait se démarquer de ses paires, d’autant plus que «  le Burkina  et le Mali font un,  il y a une osmose entre ces deux pays. Donc si le Mali instable et sous embargo, c’est géographiquement, géopolitiquement et  géo stratégiquement  le  Burkina qui est dans la gueule du loup », ont-ils fait savoir. Et de regretter « l’attitude versatile  du chef de l’Etat burkinabè à être hier un soutien de la transition malienne et aujourd’hui un partisan de la condamnation de cette  même transition dont le seul péché est le refus de son peuple dans sa grande majorité d’organiser des élections sous le couvert d’une situation sécuritaire dégradante ». Selon eux,  cautionner les sanctions contre le Mali serait par conséquent  se faire Hara Kiri  pour le Burkina.  C’est pourquoi ils ont lancé un ultimatum au président Kaboré à donner sa position  par rapport à la batterie de sanctions prises contre du Mali car le cas échéant, ils promettent des actions fortes.

Dans cette dynamique, ils ont lancé un appel à leurs militants d’ici et d’ailleurs, à la jeunesse africaine à se « lever simultanément le 22 janvier pour manifester son ras-le-bol aux dirigeants africains  car ceux qui doivent partir, partiront ».  Et de prévenir que ni la prison, ni les intimidations ou autres actions de représailles des autorités ne briseront leur élan.

Pour sa part,  Roland Bayala, porte-parole de la COPA-BF a  expliqué que la société civile burkinabè a fait sa part du boulot  depuis un certain temps « il est attendu avec impatience que ceux qui doivent prendre la relève la prenne pour le bonheur du peuple. Et en retour, il promet un soutien indéfectible et inconditionnel », dira le porte-parole.

Roukiétou Soma  

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Un commentaire

  1. Regardez ces individus! Ils sont valides et robustes. Ils auraient pu être utiles à la nation en mobilisant leurs congénères pour le front. Mais ils préfèrent l’agitation, comme s’il suffit de marcher pour faire reculer les attaques des terroristes. Et si c’est le cas, il faudrait alors aller marcher dans les communes du Centre-Nord ou du Sahel. Ces comportements sont tristes.

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