Politique

Sanctions contre le Burkina : le NTD de Vincent Dabilgou inquiet de la posture de la CEDEAO

Vincent Dabilgou (premier plan), le président du NTD

Dans une déclaration expressément adressée à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au sujet de la situation sociopolitique au Burkina, le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) invite les chefs d’Etat de l’institution sous régionale à se départir d’éventuelles sanctions contre le Pays des Hommes intègres.

Les prises de pouvoir par les armes constituent sans nul doute un recul démocratique et notre pays le Burkina Faso est dans cette situation depuis le 24 janvier 2022.

C’est ainsi que le Sommet virtuel des Chefs d’Etats de la CEDEAO, tenu le 28 janvier 2022 a suspendu le Burkina Faso de ses instances en attendant de constater une évolution rapide de la situation vers un retour à l’ordre constitutionnel normal. C’est dire qu’en l’état, des sanctions économiques contre notre chère patrie pourraient être prononcées de façon progressive.

Le NTD exprime son inquiétude face à cette posture de la CEDEAO qui consiste, à toujours condamner par principe, et infliger des sanctions à des populations déjà éprouvées par des crises pouvant déconstruire la paix et compromettre l’existence même de toute la communauté. En effet, faut-il toujours attendre un coup d’Etat militaire pour monter au créneau, tenir un Sommet extraordinaire et prendre des sanctions ? Que fait la CEDEAO face à la tragédie sans précédent que vivent les populations de la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger) depuis près de dix ans ?

Le Burkina Faso à lui seul cumule un triste bilan sur le front de la lutte contre le terrorisme : plus de deux mille morts et plus d’un million et demi de personnes déplacées internes. Un bilan humanitaire qui, jusque-là, n’émeut aucunement la CEDEAO qui est tant préoccupée par les questions de coup d’Etat militaire que par les crises qui menacent l’existence même de nos Etats. Certes, pour des raisons de consolidation des acquis démocratiques mais encore faut-il s’attaquer aux causes des coups d’Etat militaires plutôt qu’à leurs conséquences ou du moins manifester une solidarité agissante à l’endroit des populations exaspérées.

Le NTD tient, à travers cette déclaration, à interpeler la CEDEAO sur l’absence de moralité, de légitimité et de justesse de ses sanctions qui jettent le discrédit sur notre institution commune aux yeux des populations qui souffrent le martyr sans pour autant avoir le soutien légitimement attendu de cette même CEDEAO. Il est temps pour l’institution étiquetée à tort ou à raison de ‘’Syndicat de Chefs d’Etat’’ de changer de paradigme pour être plus proche des populations africaines qu’elle est doit servir.

Nous n’irons pas jusqu’à désolidariser le Burkina Faso des autres pays frères tels que le Mali et le Niger qui endurent les assauts répétés des groupes terroristes, en demandant simplement aux Chefs d’Etats de la CEDEAO d’être regardant sur le cas burkinabè. D’ores et déjà, la suspension du Burkina Faso des instances de la CEDEAO s’inscrivant dans la tradition de l’institution est actée en dépit des appels au dialogue constructif.

De ce fait, le parti en appelle à la bonne compréhension des Chefs d’Etats en ce tournant important de l’histoire du peuple burkinabè, lequel peuple est dans une bonne disposition d’esprit pour entamer un dialogue inclusif pour son meilleur devenir. Ainsi, le NTD invite la CEDEAO à aider le Burkina Faso à sortir rapidement de cette situation assez préoccupante pour tous.

Le peuple burkinabè a, dans un passé récent, fait échec à un coup d’Etat les mains nues, sous le regard bienveillant des émissaires de la CEDEAO, traduisant ainsi sa maturité et son attachement aux valeurs et principes démocratiques. Aujourd’hui le coup d’Etat bien que condamnable se déroule dans un climat social relativement apaisé et surtout dans un contexte de précarité économique, sanitaire et sécuritaire qui doivent peser dans la balance des sanctions à infliger à un pays fortement fragilisé. 

Aux chefs d’Etats de la CEDEAO, l’occasion vous est donnée d’appréhender les aspirations profondes du peuple burkinabé prêt à assumer ses actes devant l’histoire. 

Le NTD appelle donc la CEDEAO à abandonner toute sanction éventuelle contre le peuple burkinabè et à reconsidérer les sanctions infligées au peuple frère Malien.

Dieu bénisse le Burkina Faso.

Tous unis pour la paix au Burkina Faso et au sein de l’espace sahélien !

NTD, générations d’aujourd’hui, agissons !!

Démocratie – Justice – Travail !

Fait à Ouagadougou, le 1er février 2022

Pour le BEN du NTD, 

Vincent T. DABILGOU,

Président du Parti

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